2 novembre 2021, Antidote Europe cosigne une lettre envoyée par Pro Anima à la ministre de l’enseignement supérieur
Le 2 novembre 2021, Antidote Europe cosignait une lettre envoyée par l’association Pro Anima à Mme Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le courrier portait sur la création du « Groupement d’intérêt scientifique France Centre 3R » (GIS FC3R), dont l’annonce officielle serait faite par l’INSERM le 22 novembre. Créé à la demande de ce ministère, le FC3R affiche les objectifs de réduire le nombre d’animaux utilisés en expérimentation, s’assurer de la formation des étudiants et se positionner comme un acteur incontournable en France et en Europe sur le développement des méthodes alternatives à l’utilisation d’animaux. Parmi les membres fondateurs du GIS, figurent les organismes publics de recherche utilisant des animaux. Le FC3R « sera à l’écoute de toutes les parties prenantes, notamment du monde associatif« , précise le communiqué de l’INSERM. Dans leur courrier, Pro Anima et ses cosignataires s’étonnent de ne pas avoir reçu de réponse du ministère suite à leur demande (faite dix mois plus tôt !) d’être associés aux réflexions portées par le FC3R. Un silence « qui pourrait être interprété comme un manque de considération à l’égard d’ONG qui portent pourtant les aspirations d’un grand nombre de citoyens sur la question de l’expérimentation animale [et qui] infirme la volonté exprimée dans la Charte de Transparence signée […] par les établissements publics de recherche« . D’autres C3Rs existent, le plus connu et ancien étant celui du Royaume-Uni. Pourtant, comme le constataient des parlementaires de ce pays lors d’un débat le 25 octobre dernier, l’application du principe des 3Rs ne mène pas à la diminution du nombre d’animaux utilisés. La France sera-t-elle plus efficace ? Antidote Europe espère que ce nouveau centre aura un rôle plus concret que celui de fournir un effet d’annonce et se propose, en tout cas, de surveiller ses activités.