25 octobre 2021, débat sur l’expérimentation animale au Parlement britannique
Le 25 octobre 2021, un débat sur l’expérimentation animale avait lieu au Parlement britannique. Suite au recueil de plus de 300.000 signatures sur deux pétitions (dont une encore ouverte) demandant l’arrêt de l’expérimentation animale, des députés ont présenté leurs arguments et interrogé le ministre de la Science, de la Recherche et de l’Innovation, présent lui aussi.
Nous avions fourni à l’association For Life on Earth un dossier avec des arguments scientifiques invalidant le « modèle animal ». Un travail en commun avait fini par aboutir à un document que Louise Owen, la présidente de For Life on Earth, avait réussi à faire parvenir aux députés avant le débat.
Nous sommes heureux de voir que plusieurs des députés qui ont pris la parole ont intégré et utilisé nos arguments. C’est ainsi que, au sein même de ce Parlement, il a été dit, par exemple : « il a été prouvé que l’expérimentation animale est une pratique défectueuse » ; « n’oublions pas que les essais sur des animaux ont un taux d’échec de 90 % » ; « la plupart des essais sur des animaux n’ont pas été validés selon les standards modernes » ; etc. Des références bibliographiques publiées dans des périodiques scientifiques parmi les plus sérieux étaient fournies. Mme Patricia Gibson, représentante du North Ayrshire and Arran, a dit clairement : « Ce qui est nécessaire -ce que les personnes que je représente veulent voir- c’est que le gouvernement du Royaume-Uni impose un débat scientifique rigoureux, public, pour réduire les dommages inutiles impliqués dans les expériences sur des animaux et interdire cette pratique immorale, instaurant les alternatives à la place« .
Alors que les députés ont souligné que le Royaume-Uni avait montré la voie en interdisant de tester les cosmétiques sur des animaux dès 1997, ils ont déploré que leur pays soit l’un des plus gros utilisateurs d’animaux de laboratoire en Europe et que l’application du principe des 3Rs (réduire, remplacer, (r)affiner) ne mène pas à la diminution du nombre d’animaux utilisés. Le sujet mobilise les citoyens, comme l’ont constaté les députés qui ont déclaré avoir reçu bien plus de courriers que pour tout autre problème. Ils ont dénoncé le manque de moyens alloués à la recherche de méthodes n’impliquant pas le recours aux animaux.
L’intervention du ministre a été décevante. Aux 36 questions qu’il a dit avoir reçues, il n’a répondu par aucun objectif chiffré, aucun agenda. Pour autant, nous ne baissons pas les bras car d’autres événements sont à venir : une autre pétition a dépassé les 100.000 signatures requises pour faire l’objet d’une nouveau débat au Parlement (nous attendons que la date en soit fixée) et, encore plus important, une motion du Parlement lui-même a déjà recueilli le soutien de 88 députés et reste ouverte, continuant ainsi à faire circuler nos arguments au sein du Parlement.
Pour les anglophones, vous pouvez lire le compte-rendu du débat du 25 octobre.