30 mai 2023
Le 30 mai 2023, Le Monde publiait un article sur les règles éthiques et juridiques de la recherche sur l’être humain. Le juriste Philippe Amiel souligne la nécessité de réformer des normes qui ont mal vieilli (elles datent de 1947), concernant la réglementation des essais cliniques. Sont distinguées les « études rétrospectives », c’est-à-dire la publication des résultats observés alors que le but premier était de soigner des patients, des « expérimentations médicales », dans lesquelles le but premier est de prouver l’intérêt d’une intervention thérapeutique « pouvant amener certains risques particuliers », ce qui impose d’en informer le patient. Les risques ne pourraient-ils pas être diminués si les effets des molécules à tester étaient mieux connus avant les premiers essais sur l’être humain ?
Antidote Europe publiait ce commentaire : « La réglementation encadrant les essais cliniques date de 1946, et notamment le procès des médecins à Nuremberg. La science a évolué de 75 ans mais la réglementation reste figée. Par exemple, l’industrie pharmaceutique se fie toujours aux données issues de tests sur les animaux (rats, chiens et singes) en stade préclinique avant de commencer les essais cliniques impliquant des volontaires sains, alors qu’il existe des technologies dignes du 21ème siècle qui sont beaucoup plus pertinentes et fiables pour l’homme, tels les organes sur puces. L’utilisation des organes sur puces d’origine humaine ont déjà démontré leur capacité à révéler des effets secondaires graves chez l’homme non détectés par les tests sur les animaux (publication dans la revue Nature du 6 décembre 2022). Cherchez l’erreur. »
L’article est en ligne sur https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/30/on-ne-peut-plus-aujourd-hui-ignorer-les-regles-ethiques-et-juridiques-de-la-recherche-sur-l-etre-humain_6175362_3232.html