5 février 2025
Le 5 février 2025,
nous étions présents à une rencontre avec des élus organisée par Convergence Animaux Politique (CAP), une association qui favorise les rencontres entre responsables associatifs et politiques pour défendre les animaux. Cette fois, l’événement était entièrement consacré à l’expérimentation animale et aux méthodes substitutives. Le public, qui a posé de très pertinentes questions après les présentations des intervenants, comptait pas moins de vingt-trois responsables politiques.
Une première table ronde avait pour thème : « Méthodes substitutives : un domaine porteur pour la recherche et pour la France ? ». Elle était animée par le Groupement d’intérêt scientifique FC3R (une structure en lien avec le ministère de la Recherche), l’association Humane Society International Europe, l’entreprise NETRI et l’association Pro Anima. La veille, NETRI avait diffusé un communiqué de presse annonçant l’inauguration de la première usine française d’organes sur puce, située à Lyon. Sa technologie, utilisant des cellules humaines et l’intelligence artificielle, propose d’accélérer les phases précliniques des essais de médicaments, de mieux cibler les cohortes de patients durant les essais sur l’être humain, ou encore, de diagnostiquer des maladies. Nous nous réjouissons de la « demande pressante poussée par les instances réglementaires » (https://netri.com/netri-inaugure-la-premiere-usine-francaise-dorganes-sur-puce-et-annonce-une-levee-de-fond-de-5-m/). Nous ne cessons de pointer du doigt la lenteur de la réglementation à adopter les méthodes d’essai modernes en remplacement des essais sur des animaux pour évaluer les médicaments et autres substances chimiques, c’est pourquoi la création de cette usine en France nous semble porteuse d’espoir.
La deuxième table ronde avait pour thème : « Expérimentation animale : état des lieux et perspectives ». Elle était animée par les associations Animal Testing, Antidote Europe, La Fondation droit animal et un directeur de recherche émérite du Centre national pour la recherche scientifique (CNRS). En représentation d’Antidote Europe, André Ménache a plaidé pour la création d’une mission d’information parlementaire sur l’expérimentation animale, dans la continuité de notre campagne dans ce sens. En 2018, le député Nicolas Dupont-Aignan avait proposé la création d’une commission d’enquête parlementaire mais n’avait pas obtenu le soutien nécessaire. En 2019, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST, composé de députés et de sénateurs) avait publié un rapport suite à des auditions auxquelles Antidote Europe avait participé mais ceci n’avait pas non plus mené à la création d’une enquête parlementaire. Nous sommes heureux que les rencontres organisées par CAP drainent de plus en plus de responsables politiques et nous continuons à demander que nos élus enquêtent et informent sur les problèmes que pose l’utilisation d’animaux pour la recherche biomédicale et la toxicologie réglementaire.