6 août 2025
Le 6 août 2025, Le Monde publiait un article intitulé « L’atout des mini lémuriens pour devenir cobayes ». Il rend compte d’une étude de gènes et de cellules de microcèbes mignons (une espèce de primates originaire de Madagascar) publiée dans l’hebdomadaire scientifique Nature fin juillet. Les chercheurs ont identifié « plus de 500 gènes humains qui ne se retrouvent pas chez la souris mais sont bien présents chez le microcèbe mignon ». L’idée serait d’utiliser ces lémuriens dans l’espoir de mieux comprendre le fonctionnement du corps humain, c’est-à-dire d’en faire de nouveaux modèles animaux. Nous avons été heureux de découvrir, parmi les commentaires publiés sur internet, de nombreuses critiques. Un auteur, en particulier, semble avoir bien intégré les arguments d’Antidote Europe : « la quasi totalité des candidats-médicaments sont soumis à des tests sur animaux avant les essais cliniques chez l’homme et sur 10 molécules positives sur animaux, plus de 90 % échouent dans les essais cliniques humains, ce qui peut être dû à des différences biologiques fondamentales entre animal et homme, à des toxicités imprévues, à des défauts d’absorption chez l’homme, à la distance évolutive entre l’animal utilisé et l’homme », écrit-il. L’article, en effet, parle des « similitudes » entre animaux cobayes et humains, mais n’évoque pas les différences, pourtant bien réelles et nombreuses.
André Ménache, directeur scientifique d’Antidote Europe a publié le commentaire suivant : « En tant que vétérinaire, cet article me choque. En tant que Homo sapiens (du latin, être humain sage), ce genre d’études fait honte à l’espèce humaine et ne reflète pas les technologies du 21ème siècle pour remplacer les tests sur les animaux ».
Article et commentaires sont disponibles pour les abonnés sur https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/08/06/l-atout-des-mini-lemuriens-pour-devenir-des-cobayes_6627144_1650684.html