Un comité scientifique
Antidote Europe s’oppose à l’expérimentation animale pour des raisons strictement scientifiques. C’est là le pourquoi d’Antidote Europe : informer sur les dégâts que cette pratique provoque sur la santé humaine et sur l’environnement et promouvoir des méthodes véritablement scientifiques.
Le danger réside dans le fait que les résultats de l’expérimentation animale ne sont pas transposables à l’homme, ni d’une espèce animale à une autre. Par conséquent, lorsqu’une thérapie est mise au point, lorsque l’efficacité d’un médicament est testée, lorsque le risque toxique d’un produit chimique est évalué sur des cohortes d’animaux cobayes, nous ne sommes en rien renseignés sur les effets de ces thérapie, médicament ou produit sur les humains. Des dizaines de milliers de produits chimiques sont utilisés, certains étant jugés non toxiques sur la foi de tests sur les animaux, d’autres sans aucune évaluation.Nous sommes donc bel et bien cobayes !
– les effets secondaires de médicaments (tous testés sur des animaux) sont parmi les principales causes de mortalité dans les pays industrialisés ;
– l’augmentation exponentielle du nombre de cas de cancer, de maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques, etc.), l’augmentation de la stérilité masculine, etc., sans doute à mettre en relation avec notre exposition quotidienne à des substances dont la toxicité pour l’homme n’a pas été évaluée.
Pour une science responsable
Il existe des méthodes fiables pour évaluer la toxicité des substances chimiques pour l’homme. Plusieurs de ces méthodes sont plus faciles à mettre en oeuvre, moins coûteuses et plus rapides que les tests sur des animaux. Pourquoi la règlementation n’impose-t-elle pas ces méthodes au lieu d’imposer les tests sur des animaux ?
Quand on sait qu’un même produit peut être déclaré inoffensif ou cancérigène selon l’espèce animale sur laquelle il est testé, il semble évident que l’expérimentation animale est un outil précieux pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché de produits même dangereux ou pour débouter des victimes qui oseraient intenter un procès au fabricant. En vue de réaliser des bénéfices financiers, cette pratique est donc tout à fait valable ! Au détriment de la santé publique et de l’environnement.
Antidote Europe place les responsables de centres de recherche privés et publics face à leur responsabilité dans la dégradation de la santé humaine, dans la pollution (réversible, encore ?) de l’environnement, dans l’hécatombe inutile d’animaux dans les laboratoires.
Antidote Europe dénonce la complaisance des autorités nationales et européennes à l‘égard des multinationales chimiques et exige que la santé humaine ne soit plus sacrifiée au chiffre d’affaire des industriels.
Pourquoi Antidote Europe ?
“Antidote” parce qu’il n’est pas trop tard pour réagir bien que nous soyons déjà tous exposés au risque que représentent les dizaines de milliers de molécules chimiques présentes dans notre environnement. La solution, contre-poison en quelque sorte, consiste a évaluer de façon fiable la toxicité de ces substances et à interdire les plus dangereuses. Nous ne faisons pas que dénoncer. Grâce à notre Programme de Toxicologie Scientifique, nous apportons une partie de la solution.
“Europe” parce que les molécules ne connaissent pas de frontières et la pollution est partout dans le monde. En attendant de créer “Antidote International”, il nous semblait indispensable de rayonner d’emblée hors de l’Hexagone, de nous adresser aux institutions européennes puisque ce sont leurs directives qui influencent, désormais, les lois nationales. Cet objectif nous paraît d’autant plus réalisable que nous collaborons régulièrement avec de nombreuses associations dans et hors de nos frontières.
Antidote Europe et la santé humaine
Bien qu’ils vivent dans les pays développés au cours de l‘ère de la connaissance scientifique sans précédent avec l’accès à la technologie médicale moderne, les gens souffrent beaucoup plus de maladies graves. Antidote Europe expose et explique ce paradoxe.
Malgré un volume croissant de publications scientifiques, spécialisées ou vulgarisées, malgré des appels sans cesse répétés dans les media en faveur de la recherche biomédicale et témoins du dynamisme de cette recherche et de l’importance des crédits qui lui sont consacrés, force est de constater que le nombre d’individus atteints de maladies graves dans les pays développés, c’est-à -dire dans les pays où ces moyens sont mis en oeuvre, ne cesse d’augmenter. La santé humaine se dégrade et celle de l’environnement aussi.
En tant que raison principale de ce paradoxe, Antidote Europe a identifié la persistance de méthodes de recherche archaïques, obsolètes et dont l’efficacité n’a jamais été prouvée, en particulier, le recours à l’expérimentation animale.
Cette pratique est contestée depuis ses origines mais s’est imposée à grande échelle dès la fin du XIXe siècle et a été rendue, dans certains cas, obligatoire dans la première moitié du XXe siècle sous la pression de ses défenseurs et en dépit des nombreuses et, pour certaines, illustres voix qui, de tout temps, s’y sont opposées pour des raisons morales ou scientifiques.
Antidote Europe n’entend pas entrer dans le débat éthique sur les droits des animaux.