18 août 2023
Le 18 août 2023, Le Monde publiait un article sur une greffe de rein de porc sur un humain en état de mort cérébrale. Le rein aurait continué à fonctionner pendant trente-deux jours. Les porcs élevés pour leurs organes sont génétiquement modifiés de façon à ne pas exprimer une molécule appelée « alpha-Gal » qui serait à l’origine des rejets. Cette expérience rappelle la greffe d’un coeur de porc sur un homme vivant, réalisée en janvier 2022.
Le patient était mort deux mois plus tard, sans doute à la suite d’une infection par le cytomégalovirus de porc. Le 20 août, Antidote Europe publiait ce commentaire : « Il n’y a pas très longtemps aux Etats-Unis qu’un récipiendaire d’un cœur de porc génétiquement modifié est décédé deux mois après avoir reçu cette greffe. Cet échec n’a pas dissuadé les médecins de réaliser une autre greffe, cette fois-ci impliquant le rein de porc génétiquement modifié chez un mort cérébral humain. Les inquiétudes concernant la zoonose due aux greffes ont été exprimées il y a plus de vingt ans, bien avant que la technologie CRISPR ne transforme le domaine. Depuis lors, il ne semble pas y avoir de faits concrets ni même d’appel à la recherche sur l’infection zoonotique liés à ce genre de transplantation. Il incombe aux autorités de sécurité sanitaire de mener un dialogue public sur la gestion du risque de nouvelles maladies zoonotiques résultant d’une infection après de telles transplantations d’organes animales. » L’article est en ligne sur https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/08/18/greffe-de-rein-de-porc-des-progres-grace-a-une-equipe-francaise_6185804_1650684.html