30 octobre 2024
Le 30 octobre 2024,
André Ménache était invité par l’association néerlandaise Animal Rights à participer à un débat par visioconférence avec un chercheur de l’Université d’Utrecht qui pratique l’expérimentation animale. L’université était également représentée par un membre de son comité d’éthique et une responsable de communication avec le grand public. Le chercheur se propose de travailler sur l’anorexie en utilisant des souris et des rats. André Ménache a présenté nos arguments contestant la validité des modèles animaux et cité l’un des livres du Dr Ray Greek signalant que la physiologie des hommes et des rongeurs a évolué différemment depuis que nos espèces ont commencé à se différencier il y a 90 millions d’années.
Le chercheur n’a pas répondu à nos arguments et ne nous a pas semblé disposé à changer ses méthodes de travail qui, bien qu’inutiles à nos yeux, demeurent autorisés. D’où l’importance de mettre en question le fonctionnement des comités d’éthique et de favoriser la pensée critique des étudiants, comme André Ménache le signale depuis qu’il a lui-même été membre (impuissant hélas ! mais bien informé grâce à cette expérience) de comités d’éthique en Belgique et en Suisse. Recherchant plus de précisions, nous avons fait une rapide recherche dans la bibliographie scientifique. Un article de synthèse publié en 2021 avait déjà trouvé 108 articles présentant dix-huit modèles animaux différents d’anorexie, 106 de ces études ayant été faites sur des rongeurs (dont certains génétiquement modifiés) et 2 sur des singes (https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC7854692/). Les auteurs ne manquent pas de signaler au dernier paragraphe « les inconvénients des modèles animaux en général et des modèles de l’anorexia nervosa en particulier » mais encouragent quand même la poursuite des études sur les modèles animaux d’anorexie. N’y aurait-il pas mieux à faire ?