25 octobre 2025
– Le 25 octobre 2025,
nous n’étions pas présents à la table ronde concernant le projet du Centre national de primatologie à Rousset et organisée dans le cadre de la « concertation préalable » mais nous avions travaillé avec le Dr Roland Cash, vice-président de l’association Transcience, qui y était. Nos questions auraient porté sur la composition du comité d’éthique et sur des expériences discutables sur des primates dont les projets, pourtant, ont été approuvés. D’autres associations avaient aussi transmis leurs questions à Roland Cash. Son temps de parole a été court mais il a présenté de bons arguments, dont certains remarqués par le quotidien La Marseillaise, qui le cite dans un article paru le 27 octobre : « C’est frappant de voir que le Royaume-Uni et l’Allemagne ont commencé leur baisse il y a trois ans et la France est restée au même niveau », dit-il au sujet du nombre de singes utilisés chaque année dans les laboratoires. Il a soulevé le problème de la définition de recherches « strictement nécessaires » qui, seules, devraient être autorisées. Des études du langage chez le babouin relèvent-elles de la stricte nécessité ? Enfin, il a présenté une étude publiée dans la revue scientifique ALTEX en juillet 2025 (https://www.altex.org/index.php/altex/article/view/2936) et dont il est co-auteur. Cette étude révèle qu’entre début 2016 et juin 2019, 191 projets de recherche, prévoyant d’utiliser 6.070 primates non humains, ont été identifiés via l’analyse des résumés non techniques publiés sur le site du ministère de la Recherche. Seuls 56 % des projets ont donné lieu à une publication et, parmi ceux-ci, seuls 10 % ont été cités dans d’autres articles présentant une perspective d’apport significatif pour la santé humaine (ce qui ne signifie pas que cet apport n’aurait pas pu être fait par des expériences sans animaux). Les projets n’ayant donné lieu à aucune publication de résultats (soit 44 %) prévoyaient d’utiliser 2.421 primates non humains. « Ainsi donc un nombre considérable d’êtres vivants sensibles, hautement développés tant émotionnellement qu’intellectuellement, ont été soumis à des procédures plus ou moins douloureuses puis mis à mort sans qu’il en résulte un progrès significatif des connaissances ou un quelconque avantage pour la santé humaine ou animale« , est-il noté sur le site de Transcience (https://transcience.fr/pres-dun-projet-sur-deux-utilisant-des-primates-non-humains-en-recherche-nont-donne-lieu-a-aucune-publication/).
