16 octobre 2025

– Le 16 octobre 2025,
nous étions présents à la réunion d’ouverture de la « concertation préalable » concernant le projet du Centre national de primatologie prévu sur un site du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Rousset (voir note du 9 septembre). Cette concertation est censée permettre le débat sur l’opportunité, les objectifs, les caractéristiques, l’impact scientifique, éthique, environnemental du projet. Elle se tient lors de cinq rencontres sur place et sur un site internet dédié : https://cnrs-concertation-cnp.fr. La réunion d’ouverture devant avoir lieu à 18h30 à la Faculté des Sciences, Université Aix Marseille, à Aix-en Provence, elle a été précédée par une distribution de tracts par l’association de défense animale One Voice, qui a permis de toucher de nombreux étudiants à la sortie de l’université. Du personnel du CNRS ainsi que des représentants d’associations (Antidote Europe, Collectif vauclusien de protection animale, One Voice) et des riverains ont participé. Le CNRS a défendu le projet, affirmant que le recours à l’expérimentation animale (et en particulier sur des primates) serait toujours nécessaire et que si ces recherches ne se font pas en France, elles pourraient se faire dans des pays moins soucieux du bien-être animal. La Chine disposerait d’une cinquantaine d’élevages de singes ; le CNRS en possède trois (Silabe près de Strasbourg pour macaques, oustitis et autres espèces, Rousset pour macaques et babouins et Mecadev à Brunoy en région parisienne pour des microcèbes). Une soixantaine d’équipes de recherche travailleraient sur des primates non humains en France. Le centre de Rousset vise à détenir 350 femelles de macaques crabiers (une espèce n’étant pas encore élevée en France) destinées à la reproduction pour arriver à 200 naissances par an. Les singes seraient utilisés pour la recherche académique (notamment neurosciences et immunologie) et non dans l’industrie pharmaceutique.