conf 29 nov 2010
Le 29 novembre 2010, André Ménache était à la Ibstock Place School, à Barnes, près de Londres. Notre directeur nous raconte l’événement :
C’étaient des enfants très brillants et motivés. Mon exposé a duré une vingtaine de minutes. Ensuite, il fallait changer de salle. Seuls les élèves qui voulaient participer aux questions-réponses étaient invités à venir dans l’autre salle. Parmi les 85 qui avaient assisté à l’exposé, 35 sont venus aux questions-réponses, ce qui était plutôt satisfaisant. Après une vingtaine de minutes de questions-réponses, j’ai demandé aux étudiants de voter. Les 35 ont voté « contre » les expériences sur des animaux. J’ai ensuite demandé combien considéraient que l’expérimentation animale serait un « mal nécessaire » avant d’assister à cette conférence. Environ la moitié des enfants ont levé la main.
J’ai vraiment senti que ces étudiants avaient reçu le message, en particulier le fait que les essais sur des animaux ne permettent pas de prédire la réaction humaine, un argument que je présente mieux grâce à ce que j’ai appris auprès du Dr Ray Greek (voir La Notice d’Antidote numéro 25).
Ce que j’ai trouvé aussi particulièrement intéressant, c’est le nombre de mains qui se sont levées quand j’ai demandé, pendant mon exposé, qui serait volontaire pour participer à un essai clinique de phase 1, payé 2000 livres, pour recevoir une substance jamais testée sur l’homme auparavant mais qui s’était montré sûre sur des animaux (dont des singes). Ils ont été très choqués quand je leur ai parlé du TGN1412 (voir La Notice d’Antidote numéro 7 et suivantes), sans toxicité aiguë apparente pour des singes auxquels on avait injecté une dose 500 fois plus forte qu’aux hommes ! Cette affaire a fait une forte impression car elle leur a fait prendre conscience qu’ils auraient pu être l' »homme éléphant » qui a par la suite perdu des phalanges de ses doigts et orteils et que les six participants ont développé des signes de cancer de la lymphe après l’essai.