Le 25 juillet 2023, la Commission européenne (CE) répondait à l’initiative citoyenne européenne (ICE) « Pour des cosmétiques sans cruauté ». Cette réponse met fin au parcours de cette ICE qui avait recueilli plus de 1,2 million de signatures et avait été présentée au Parlement européen le 25 mai. Les organisateurs invitaient la CE à :
1. Garantir et renforcer l’interdiction de l’expérimentation animale pour les cosmétiques (Engager une modification législative pour assurer la protection des consommateurs, des travailleurs et de l’environnement envers tous les ingrédients cosmétiques sans que ces derniers soient testés sur des animaux quel que soit l’objectif ou le moment) ;
2. Réformer la réglementation de l’UE relative aux produits chimiques (Garantir la protection de la santé humaine et de l’environnement en gérant les produits chimiques sans ajouter de nouvelles exigences en matière d’expérimentation animale) ;
3. Moderniser la science dans l’UE (S’engager en faveur d’une proposition législative établissant une feuille de route pour l’élimination progressive de toutes les expérimentations animales dans l’UE avant la fin de la législature actuelle).
De façon décevante, la CE répond que les réglementations en vigueur sont suffisantes. Elle propose de travailler à l’élaboration d’une feuille de route pour de futures actions en vue de réduire les essais sur les animaux mais sans objectif de date et tout en continuant à affirmer que le recours à des modèles animaux demeure inévitable.
En tant que co-organisateurs de l’ICE Stop Vivisection dont le parcours s’est terminé en 2015, nous ne constatons pas de progrès significatif dans la position de la CE alors que les défauts du « modèle animal », notamment pour les essais de médicaments, et que l’essor des nouvelles techniques (un moins plus tôt à Berlin se tenait un congrès mondial sur les systèmes microphysiologiques) sont manifestes.
Connaissant par expérience tout le travail que suppose l’organisation et le suivi d’une ICE, nous félicitons les organisateurs de l’ICE « Pour des cosmétiques sans cruauté » et nous sommes certains que ces efforts n’auront pas été vains. En effet, de plus en plus de personnes sont informées de ce problème et les autorités sont mises face à leur responsabilité.