Après avoir participé au lancement de l’initiative citoyenne européenne Stop Vivisection, après avoir participé à la collecte de plus d’un million de signatures en moins d’un an, tandis que nous participons à la préparation de l’audition publique au Parlement européen, Antidote Europe relaye ce nouvel appel du comité organisateur de Stop Vivisection :
Une photo pour STOP VIVISECTION !
Avec Stop Vivisection nous avons collecté plus de 1 200 000 signatures certifiées (reconnues légalement) par les autorités nationales.
Nous sommes ainsi devenus l’une des seulement trois initiatives citoyennes européennes (ICE) réussies, présentées dans les deux premières années d’implémentation en Europe du Droit d’initiative (application de l’article 11 du Traité européen).
Cet immense succès nous incite à faire appel à tous les citoyens pour un nouveau et encore plus important soutien.
Pourquoi ? Parce que nous allons bientôt rencontrer la Commission au cours d’une audition publique au Parlement européen.
– Nous allons demander que l’Europe, en suivant la voie ouverte aux Etats-Unis par le Conseil national de la recherche (NRC) de l’Académie des sciences (l’institution scientifique la plus prestigieuse des Etats-Unis, selon Jeremy Rifkin) avec son rapport « Tests de toxicité au 21ème siècle : une vision et une stratégie », se fasse un autre promoteur de l’essentiel « changement d’époque ».
– Nous allons demander à la Commission de présenter une nouvelle directive qui permette rapidement l’abolition de l’expérimentation animale (ou vivisection), le symbole le plus éclatant -existant encore au 21ème siècle !- de l’obscurantisme et de la régression, à la fois scientifiques et technologiques, à la fois éthiques et culturels.
Suite à des sollicitations pour donner des conférences sur l’eau (notamment à Lyon et à Rillieux-la-Pape), notre président s’est intéressé de près à la composition de l’eau du robinet. Conclusion : pas toujours ce que l’on voudrait nous faire croire…
Par Claude Reiss
L’eau du robinet inspire confiance. Elle est (relativement) bon marché, abondante (chez nous), elle est fraiche et limpide. Il y a parfois une odeur de chlore ou un goût de javel, mais on l’accepte car on nous dit que ça permet d’éliminer divers microorganismes dont certains pourraient nous rendre malades. Le consommateur, qui prend connaissance des comptes rendus sur la qualité de l’eau du robinet, établis par la cellule « EAU » de l’agence régionale de santé, n’apprend guère plus, sauf peut-être une indication de l’acidité (pH), de la dureté (Titre Hydrotimétrique), de la minéralisation (la présence d’ions calcium ou sodium…) et, de rares fois dans un coin en bas de page, l’indication « phytosanitaires » ou « pesticides » « < 0,1µg/l » (inférieur à un dixième de microgramme par litre), une concentration décrétée limite supérieure autorisée. Tout va bien, c’est comme l’an passé…
Qu’y a-t-il vraiment dans le verre ?
Si néanmoins vous insistez pour savoir de quels pesticides il s’agit et si l’employé(e) de la commune le veut bien, on peut vous sortir du fond d’un tiroir quelques feuillets édités par le laboratoire « Santé, Environnement Hygiène » local ou régional. J’ai sous les yeux une liasse de 7 pages sur l’eau potable d’un grand centre urbain, qui énumère plus de 200 substances chimiques produites par l’homme. Ces substances ont été amenées aux stations de pompage par des cours d’eau (ruissellement, lessivage de terres agricoles, effluents non ou partiellement épurés) ou par prélèvement sur la nappe phréatique. Elles ont visiblement passé sans encombre l’étape de purification / potabilité.
Passons rapidement sur les nitrites, fluorures, cyanures, mercure, arsenic, sélénium, etc. Une vingtaine de substances, toutes largement inférieures aux concentrations limites autorisées.
Il y a ensuite une quarantaine de dérivés benzéniques –dont beaucoup sont réputés cancérigènes—, une cinquantaine de « solvants organohalogénés » (chloroforme, bromoforme, dichloroéthane, trichloroéthane, tétrachlorure de carbone…) et plus de 150 pesticides, majoritairement des herbicides, dont certains sont interdits depuis des décennies (metolachlore (cancérigène et perturbateur endocrinien), bromacil (cancérigène), carbofurane (inhibiteur de la communication neuronale…), ou connus comme toxiques de la reproduction (dinoseb, captan…). Les concentrations de tous ces pesticides ont été mesurées 36 fois dans l’année. Toutes ont été trouvées « sous la limite supérieure autorisée », soit uniformément moins de 0,1 microgramme par litre.
Une limite arbitraire
Cette limite très faible peut paraître insignifiante au consommateur d’eau du robinet non averti, mais elle est en réalité très significative en termes de danger pour notre santé, pour au moins six raisons, dont chacune est indiscutable et bien établie.
Tout d’abord, cette limite ne signifie rien pour l’homme. C’est un héritage datant de plus d’un demi-siècle, basé sur des évaluations anonymes faites sur des rongeurs selon un protocole inconnu et ne répondant probablement pas aux critères scientifiques les plus élémentaires : quel rongeur ? quelle lignée ? quel sexe ? combien d’animaux ? type d’exposition (gavage, inhalation, injection…) ? temps d’exposition ? exposition à la substance liquide, solide, gazeuse ? à quelle concentration ? etc. Même si on devait établir cette limite avec toute la rigueur scientifique requise, elle concernerait l’espèce testée et encore seulement la lignée choisie, une autre lignée dans cette même espèce pouvant donner une limite totalement différente. Soutenir qu’une quelconque limite établie dans ces conditions est valable pour l’homme, même après corrections pour tenir compte de la différence de poids et autres facteurs de « sécurité », est simplement une supercherie caractérisée.
Dans aucun cas, la concentration de ces substances dans l’eau du robinet n’a été donnée. Or les substances mentionnées ont bien été trouvées, une révélation qui devrait déjà inquiéter le consommateur. D’autre part, les méthodes de mesure utilisées (HPLC/MS/MS, GC/MS…) ont une précision jusqu’à un million de fois meilleure que 0,1 microgramme par litre. Ces mesures ont toutes été répétées 36 fois dans l’année. Pourquoi ne pas donner ces chiffres ? Parce qu’ils pourraient affoler le consommateur ? La rétention d’information est condamnable. Comme on va le voir, il y a en effet de quoi s’affoler.
La concentration de moins de 0,1µg dans le litre d’eau peut être beaucoup plus importante au niveau de certains tissus et organes du corps, notamment de leurs cellules. Beaucoup de ces pesticides aiment l’eau, ou au contraire ne l’aiment pas. Les tissus adipeux attirent ceux qui n’aiment pas l’eau, ceux qui l’aiment vont préférer les fluides corporels, d’autres encore vont se loger dans des tissus minéralisés (os), où ils vont résider jusqu’à des dizaines d’années ! Le DDT, par exemple, a une demi-vie dans nos os de 20 ans (la concentration y aura chuté de moitié en 20 ans, à condition qu’il n’y ait pas eu de nouvel « arrivage » entretemps). Un commentaire à ce sujet : dans une étude portant sur 8000 femmes dont la moitié souffrait d’un cancer du sein, on a trouvé chez ces dernières 4 fois plus de DDT que chez les témoins indemnes de ce cancer… La majorité des pesticides sont cancérigènes, et on s’étonne que le cancer soit la première cause de mortalité en France ?
En plus d’être cancérigènes, beaucoup de pesticides sont aussi des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire qu’ils miment les effets d’hormones, soit pour imiter les actions de ces dernières, soit pour en bloquer les récepteurs ou confisquer les transporteurs qui y mènent. Cette activité hormonale se manifeste à des concentrations infinitésimales. Il suffit d’une molécule d’hormone (qui pèse 0,000…(20 ou 21 zéros)… 001 g) pour déclencher un cataclysme dans la cellule réceptrice et éventuellement la forcer à proliférer et former à terme une tumeur. L’activité des hormones que nous produisons est très précisément contrôlée dans le temps et en quantité, et inhibée quand cette activité doit cesser. Rien de tel pour les perturbateurs endocriniens, dont ceux dans l’eau potable, dans lesquels nous « baignons » en permanence. Et on s’étonne que les cancers dépendants d’hormones (sein, prostate, organes génitaux) soient de loin les plus fréquents ?
Le cocktail de pesticides dans l’eau du robinet est susceptible de synergies dans notre organisme, pour en particulier augmenter considérablement les dommages causés par des pesticides isolés. En collaboration avec un laboratoire anglais, nous avons montré que trois fongicides présents sur du raisin de table pouvaient multiplier par 100 les effets des fongicides isolés, aux mêmes concentrations (voir La Notice d’Antidote de septembre 2012). Ces effets, de forts stress oxydatifs, sont plutôt inquiétants puisqu’ils tuent deux variétés de cellules dont est fait notre cerveau. Et on s’étonne que le nombre de personnes soufrant d’Alzheimer ait doublé en 10 ans ?
Enfin, quand ces substances pénètrent dans notre organisme, elles sont « métabolisées » (adjonction d’un H, d’un OH d’un O…) afin de faciliter le transit à travers les tissus ou organes pour parvenir aux cellules. La toxicité de ces métabolites n’a souvent rien à voir avec celle de la substance non métabolisée. Nombre de substances se révèlent cancérigènes seulement une fois métabolisées. Un exemple classique est le benzo-a pyrène, inoffensif, et son métabolite, cette même molécule décorée d’un O et de deux OH, cancérigène sévère. Les métabolites dans les cellules humaines de beaucoup de pesticides sont connus (voir le hors série de La Notice d’Antidote : les toxicités sur des cellules nerveuses humaines de métabolites d’une quinzaine de pesticides étudiés par toxicogénomique).
Tout le monde sait que l’eau du robinet n’est pas un toxique aigu. Pourtant, les effets à moyen et long terme des substances qui y sont dissoutes peuvent s’avérer dangereux pour notre santé. L’eau est un élément vital. Tout le monde n’a pas une source jaillissant à 2500m d’altitude et transporter cette eau pure jusqu’en ville par des canalisations ou bouteilles en plastique risque d’y introduire d’autres polluants dangereux, comme le bisphénol A.
Il faut donc exiger des autorités locales en charge de l’eau potable plus de transparence. Les cachoteries ne génèrent que la méfiance, qui a la vie dure une fois installée. En tout premier lieu, il faut pousser la purification de l’eau bien au-delà de ce qui se fait actuellement. Mettre en œuvre le traitement par l’oxygène, les UV, les filtres de charbon actif, si possible à proximité des lieux de consommation de l’eau. La méthode d’évaluation des risques toxiques que nous avons mise en œuvre il y a 10 ans déjà, permet à peu de frais et rapidement, de donner au consommateur toutes les informations sur la qualité de l’eau du robinet. Pour commencer, il faut « jeter à la rivière » cette notion fumeuse de « concentration limite autorisée », donner les vrais chiffres des concentrations des substances identifiées, notamment les pesticides, signaler ceux qui sont cancérigènes, neurotoxiques, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens, évaluer les effets synergiques de certains cocktails et les toxicités des métabolites humains. Cela va alourdir la facture du mètre cube d’eau mais, à terme, fera faire des économies substantielles sur les budget de santé.
« Right2Water »
La toute première initiative citoyenne européenne à avoir été examinée par la Commission européenne concernait, précisément le « Droit à l’eau ». Les organisateurs demandaient l’accès universel à l’eau et à l’assainissement au sein de l’Union et que l’eau ne soit pas considérée comme une marchandise (régie par les règles du marché intérieur) mais comme un droit humain. Le 19 mars 2014, la Commission européenne donnait une réponse sous forme de félicitations aux organisateurs, de promotion de son propre rôle dans le financement de mesures positives et de proposition de quelques actions qui devraient se faire suite à cette demande citoyenne. Réponse qui ne satisfaisait pas vraiment les organisateurs de l’initiative.
« Ce tout premier exercice paneuropéen de démocratie citoyenne aura pour conséquence directe d’améliorer la qualité de l’eau, les infrastructures, l’assainissement et la transparence pour tous », a déclaré Maros Sefcovic, le commissaire chargé d’examiner cette initiative (http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/sefcovic/headlines/news/2014/03/2014_03_19_right2water_eci_fr.htm). La Commission s’est engagée à lancer une consultation publique (ça ne mange pas de pain !) afin de recueillir l’avis des citoyens et des parties intéressées sur les améliorations à apporter et la manière de procéder (ah bon ! parce que la Commission, elle, ne sait pas comment faire ?). Exercice qui devrait conduire à la révision de la directive sur l’eau potable. Dans combien de temps ? Combien de microgrammes de pesticides seront parvenus dans nos cellules via l’eau du robinet d’ici-là ? Un certain nombre sans doute…
Certaines associations de recherche sur des maladies humaines vivent surtout de la générosité du public. Il est donc logique qu’elles annoncent de grandes avancées, ce qui ne manque pas d’encourager les dons. Voyons l’exemple de Cancer Research UK (CRUK), une association britannique avec laquelle notre directeur a déjà eu des échanges de courriers. C’est l’une des plus grandes associations au monde de recherche sur le cancer.
Mi-août, cette association lançait une nouvelle campagne intitulée « Battons le cancer plus vite ! », campagne qui démarrait par un communiqué de presse repris par les médias britanniques. Les journalistes ont-ils vérifié les données présentées dans ce communiqué ? Notre directeur l’a fait et a écrit une nouvelle fois au directeur exécutif de CRUK, lui faisant part de son désaccord sur l’interprétation de certaines données. Il y va de l’information reçue par le grand public. Nous avons donc aussi alerté les médias. Tous les détails dans la lettre ouverte de notre directeur au directeur de CRUK, que nous publions ici.
Dr Harpal Kumar MA MEng MBA DSc
CEO of Cancer Research UK
Cancer Research UK Angel Building
407 St John Street
London EC1V 4AD
Londres, le 25 août 2014
Lettre ouverte au Dr Harpal Kumar, directeur exécutif de Cancer Research UK (association britannique de recherche sur le cancer)
Le rôle de Cancer Research UK et la responsabilité sociale
Cher Dr Kumar,
Suite à ma lettre ouverte du 20 janvier dernier et à votre réponse du 3 février, je me sens obligé d’attirer encore une fois votre attention sur la responsabilité sociale des entreprises (définie comme la contribution et l’impact d’une entreprise sur la société et l’environnement) de Cancer Research UK (CRUK) en relation avec ses engagements.
Je me réfère en cette occasion au communiqué de presse de CRUK du 18 août 2014, intitulé : « Le taux de mortalité de 4 cancers parmi les plus meurtriers a diminué d’un tiers en 20 ans » (1).
Ce titre est-il vraiment une interprétation exacte des données ? Dans la lettre que vous m’avez adressée le 3 février 2014, vous déclarez : « Alors que nous reconnaissons ce [surdiagnostic de cancers non létaux] comme un problème en interprétant les estimations de survie après cancer, les estimations du nombre de cancers surdiagnostiqués (à l’exception du surdiagnostic dû au dépistage du cancer du sein) ne sont pas totalement disponibles et il est donc difficile de tirer une conclusion basée sur des preuves au sujet des effets sur les estimations de survie au cancer. »
Dans un article publié dans le périodique Cancer Research (2012), Ning et ses collègues écrivaient qu’un peu plus de la moitié (51%) des « survivants au cancer » mouraient plus tard de cancer (2). En d’autres termes, beaucoup de personnes qui survivent à l’un des 4 cancers parmi les plus meurtriers mais qui décèdent plus tard de métastases ou d’un cancer différent seront classés dans les « survivants au cancer » dans le contexte du communiqué de presse de CRUK.
Alors que, dans son communiqué de presse, CRUK attribue l’amélioration du taux de survie après cancer principalement à la recherche, au dépistage précoce et à l’amélioration des traitements, il est à la fois étonnant et décevant que l’importance de la prévention n’ait pas été mentionnée une seule fois dans le communiqué de presse, en dépit du fait que la plupart des cancers ont leur cause dans l’environnement et le mode de vie et qu’il serait donc potentiellement possible de les prévenir (3).
Bien qu’il soit reconnu que CRUK est surtout une organisation de recherche, il y aurait beaucoup de portée à étudier et rechercher des façons de prévenir le cancer, surtout chez les jeunes enfants. Vous déclarez dans votre lettre du 3 février 2014 : « Il est vrai que les taux [de cancer] chez les enfants ont augmenté depuis les années 1960. Les raisons en sont mal comprises… On sait très peu de choses de façon concluante sur les causes de la plupart des cancers chez les enfants, en raison de la cohérence limitée entre différentes études, le nombre d’études et le manque d’information sur des substances spécifiques. »
Comme vous le savez peut-être, les bébés qui naissent aujourd’hui ont jusqu’à 300 substances chimiques industrielles dans le corps, certaines étant des cancérigènes humains connus (4). Voilà une possible étude phare à entreprendre par CRUK. Le financement et les ressources pour un tel projet pourraient être mis à disposition en retirant des moyens alloués à l’expérimentation animale et en investissant ces moyens dans une étude humaine bien conçue, en commençant par de la biosurveillance sous la forme d’analyses de substances chimiques dans le sang de cordon ombilical.
La biosurveillance se prête à l’identification de marqueurs biologiques dans les populations humaines, que ce soit comme indicateurs d’exposition, d’effets ou de susceptibilité. L’étude de biomarqueurs, en combinaison avec d’autres technologies basées sur l’étude de matériel humain, telles la toxicogénomique, l’épigénomique, l’utilisation de cellules souches humaines pluripotentes induites, l’épidémiologie et les modèles de pharmaco/toxicocinétique basés sur la physiologie humaine, contribueront à des politiques de santé publique mieux informées en matière d’exposition et de prévention vis à vis des substances chimiques. (5)
Le soutien continu de CRUK à la recherche animale n’est pas en phase avec la biologie moderne, il est de plus en plus déconnecté de la communauté scientifique. Je vous renvoie à la lecture du récent éditorial et article publié dans le British Medical Journal (2014), intitulé « La recherche animale est-elle suffisamment basée sur des preuves pour être la pierre angulaire de la recherche biomédicale ? » (6)
Une étude bien conçue par CRUK sur les causes et la prévention des cancers de l’enfant est une priorité urgente dans l’intérêt de la génération actuelle et des générations futures. Un engagement public à mener une telle étude serait en cohérence avec votre responsabilité sociale d’entreprise.
Le 13 septembre 2014, Antidote Europe participait à une action de soutien à l’initiative citoyenne européenne Stop Vivisection organisée par le collectif International Campaigns (IC) à Montpellier .
Plus de 130 personnes en combinaison blanche formaient un triangle place de la Comédie.
Elles ont tenu des pancartes avec ce message clair : « Stop Vivisection », aux couleurs des drapeaux des 28 Etats membres de l’Union européenne, qui ont tous participé à l’initiative citoyenne.
A un autre moment, les militants portaient des messages sur la cruauté et l’inutilité de l’expérimentation animale et sur les méthodes fiables, disponibles, pour la recherche biomédicale et toxicologique humaines.
Stand Antidote Europe à Montpellier
A côté de la spectaculaire formation en triangle, IC et Antidote Europe tenaient un stand d’information sur lequel nous avons reçu un public très nombreux.
Plusieurs laboratoires de recherche étant établis à Montpellier, quelques chercheurs et scientifiques sont passés au stand.
L’un d’eux pratiquait manifestement la recherche animale mais n’a su dire, pour sa défense, que : « Vous avez déjà été dans un laboratoire ? », « Vous ne savez pas de quoi vous parlez ! »
Il est parti dès que nous lui avons répondu que nous étions scientifiques nous-mêmes et avions travaillé dans des laboratoires de recherche… D’autres contacts beaucoup plus intéressants ont eu lieu avec des scientifiques qui ne connaissaient pas bien les « méthodes alternatives » et qui ont été heureux de recevoir notre dossier sur cette question (disponible dans La Notice d’Antidote de juin 2014 et sur notre site).
Hélène Sarraseca, présente sur le stand, a été interviewée par un journaliste de 20 minutes, qui a publié un article le surlendemain.
Nous avons aussi parlé avec de très nombreuses personnes sans formation scientifique mais très intéressées par le sujet et recueilli des adhésions.
Cette action nous a permis d’éditer un tract faisant le point sur Stop Vivisection, que nous avons largement distribué et qui sera encore diffusé dans les prochains mois par IC.
Après la collecte de plus d’un million de signatures dans les conditions imposées par la Commission européenne, après la validation par les autorités nationales concernées de plus d’un million de signatures, 50 députés européens ont déjà exprimé leur soutien à l’initiative. Nous sommes à présent dans l’attente de l’audition au Parlement européen.
Nous pourrons y exposer notre argumentation mais la date de cette audition ne nous a pas encore été communiquée.