Antidote Europe exprime son soutien au livre d’Audrey Jougla
Paris, le 24 septembre 2015. Le débat sur l’expérimentation animale ne cessera pas tant qu’il ne sera pas traité de façon transparente et dans tous les aspects qu’il recouvre. Le livre « Profession : animal de laboratoire » d’Audrey Jougla(éditions Autrement) représente une contribution importante dans ce sens.
Audrey Jougla dévoile avec grand courage la face cachée de la recherche impliquant les animaux de laboratoire et éclaircit par la suite la désensibilisation presque inaperçue du personnel impliqué dans cette recherche. Son oeuvre constitue une mise à jour importante d’où va découler une prise de conscience du grand public sur ce que revêt réellement l’expérimentation animale en France aujourd’hui. On comprend à présent pourquoi ces chercheurs préfèrent garder leur petit secret.
Ceux-ci devront, dans un premier temps, se préparer à apporter des réponses cohérentes aux contribuables et, en second lieu, accepter de participer à un débat rigoureusement scientifique : en quoi – contrairement aux connaissances actuelles en matière de biologie de l’évolution – l’animal, selon ces chercheurs, représente-t-il un modèle fiable pour l’étude des maladies humaines ?
Cette oeuvre s’ajoute aux faits récents (l’initiative citoyenne européenne Stop Vivisection notamment) qui font de l’expérimentation animale une « patate chaude » pour les chercheurs qui voudraient nous faire croire encore en ce 21ème siècle que tout cela est un « mal nécessaire ».
Il reste dès lors à mobiliser les scientifiques honnêtes et possédant l’esprit critique requis pour ce métier, afin que l’édifice de l’expérimentation animale puisse s’effondrer comme un château de cartes.
Contact médias
André Ménache
Directeur Antidote Europe
0044-7906-446889
vous avez affirmé le 20 septembre, 2015 sur une émission de RMC, lors d’un débat avec Mme Audrey Jougla, écrivain, qu’Antidote Europe n’est pas une association scientifique et que ce serait « facile à démontrer, il suffit de regarder les CV des gens qui la gèrent ».
Votre allégation est plutôt cocasse. D’abord, montrez-nous votre CV à vous. Ensuite, vous ne savez pas, ou faites semblant de ne pas savoir lire. Comme vous auriez pu l’apprendre sur le site de l’association, le président d’Antidote Europe était directeur de recherche au CNRS, professeur des Universités, Docteur ès-sciences, médaillé du CNRS, directeur de plusieurs laboratoires du CNRS et de l’Université, auteur de plus de 150 publications dans des journaux scientifiques internationaux avec comités de lecture, tel Nature par exemple. Notre Directeur est le vétérinaire et zoologue, docteur André Ménache. Demandez donc à votre président, l’ineffable Lachapelle, de nous montrer son CV. Surtout, vous avez la mémoire courte : nous nous sommes rencontrés à votre invitation il y a quelques années au GIRCOR à Boulogne, nous vous avions prouvé qu’aucune espèce n’est un modèle biologique pour une autre, l’homme en particulier. Cette preuve, conséquence immédiate de la définition d’une espèce, est aussi simple et rigoureuse que 2+2=4. Elle est inattaquable, mais plutôt que d’y répondre, vous aviez préféré changer de sujet vite fait. En choisissant l’espèce, et la lignée dans l’espèce, le « modèle » rongeur ou autre permet de prouver, au choix, qu’une substance donnée est soit hautement toxique, soit parfaitement inoffensive. Les 30.000+ morts par effets secondaires de médicaments en France et par an, peuvent remercier les « modèles » animaux utilisés par l’industrie pharmaceutique pour les tester, dont le GIRCOR est l’ardent propagandiste. Au cas où vous auriez quelques compétences en sciences, venez donc débattre de la question avec nous, avec des arguments scientifiques exclusivement, pas avec des affirmations péremptoires et infondées comme celles que vous avez proférées sur l’antenne de RMC. Mais nous craignons que vous n’omettiez courageusement d’y donner suite…
Claude Reiss
Président d’Antidote Europe
(*) Le GIRCOR est le Groupe Interprofessionnel de Réflexion et de Communication sur la Recherche, association française qui fait la promotion de la recherche animale.
Les britanniques sont particulièrement généreux envers la recherche biomédicale. Or, les associations qui recueillent des dons se voient obligées de soutenir l’expérimentation animale. Que vont faire les donateurs ?
L’AMRC est une fédération britannique d’associations qui soutiennent financièrement la recherche médicale. Son site (www.amrc.org.uk) indique qu’elle compte 136 membres, lesquels donnent 1,3 milliards de livres par an pour la recherche au Royaume Uni. Sur la page concernant le positionnement de ces associations vis-à-vis de la recherche animale, on peut lire : « Bien que toutes les associations membres de l’AMRC ne financent pas ou n’aient pas financé de la recherche sur des animaux, toutes soutiennent le principe d’utiliser des animaux lorsqu’il est nécessaire de mieux comprendre les maladies et de développer de nouveaux et meilleurs traitements. »
Le 4 juillet 2015, The Times publiait une lettre signée par dix scientifiques, dont André Ménache, directeur d’Antidote Europe. Nous traduisons intégralement cette lettre : « En tant que médecins et scientifiques impliqués dans la recherche biomédicale, nous sommes dérangés par le fait que l’AMRC demande à présent que ses membres déclarent publiquement leur soutien à la recherche animale. De plus en plus d’éléments de preuve suggèrent que la recherche animale n’est pas un moyen fiable pour prédire comment l’homme répondra aux médicaments et ne permet pas une modélisation précise des maladies qui affectent l’homme. La communauté scientifique exprime de plus en plus de doutes sur la pertinence de la recherche animale pour la médecine humaine. Un éditorial publié l’année dernière dans le British Medical Journal, par exemple, suggérait que « les fonds pourraient être mieux dirigés vers la recherche clinique plutôt que vers la recherche fondamentale (sur des animaux), la première générant un meilleur retour sur investissements en termes d’effets sur les soins aux patients ». L’AMRC devrait accorder à ses membres la liberté de développer leurs propres politiques. Rejoindre un front illusoirement uni sur ce problème qui divise force les associations à choisir entre perdre le soutien de l’AMRC ou celui de donateurs ne souhaitant pas financer la recherche animale. Cela va également à l’encontre de l’esprit fondamental de la science, qui promeut l’ouverture dans l’échange d’idées. »
André Ménache a déjà écrit par deux fois à Cancer Research UK (CRUK), la plus grande association britannique à soutenir la recherche sur le cancer, dénonçant d’une part le financement de l’expérimentation animale et d’autre part le manque d’investissements dans la prévention, pourtant la voie la plus intéressante pour faire diminuer le nombre de victimes de cette maladie de civilisation (voir La Notice d’Antidote de mars 2014 et de décembre 2014).
Nous espérons que la médiatisation de ces courriers et prises de position aideront les donateurs britanniques -très généreux !- à mieux comprendre à quoi servent leurs dons et les inciteront à exiger que ces dons soient investis dans une recherche biomédicale efficace, c’est-à-dire sans recours à l’expérimentation animale.
COMMUNIQUE DE PRESSE du comité organisateur de l’initiative citoyenne européenne STOP VIVISECTION
Le 5 juin 2015 – La réponse officielle de la Commission européenne (publiée le 3 juin 2015) représente une grande surprise et une déception pour les 1,2 million de citoyens qui ont signé l’initiative citoyenne européenne (ICE) « STOP VIVISECTION » (http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/initiatives/finalised/answered).
La réponse de la Commission européenne ignore totalement chacune des 10 requêtes de notre liste (http://www.stopvivisection.eu/sites/default/files/dossier_-11_may_2015.pdf), laquelle récapitule une campagne d’une grande valeur scientifique, politique, économique et éthique, campagne qui a été approuvée par un nombre significatif de citoyens européens et reconnue par la Commission européenne elle-même.
Nous, les organisateurs de l’ICE STOP VIVISECTION, avons montré notre volonté d’engager un dialogue franc avec les autorités européennes, en préparant un document basé sur la science et en demandant à la Commission de donner des réponses spécifiques à nos dix requêtes. Pas une de nos légitimes requêtes n’a été acceptée.
Nous pensons que 1,2 million de citoyens et trois années d’intense campagne d’information méritent mieux qu’une réponse générique superfielle. Il est bien difficile de croire la Commission quand elle affirme qu’elle partage notre objectif de supprimer les expériences sur des animaux.
La Commission continue à s’appuyer sur le principe dépassé des 3Rs (réduction, rationalisation, remplacement). Ce faisant, elle insiste sur la dimension éthique du débat et ignore les arguments scientifiques sur l’expérimentation animale. Ceci apparaît aussi clairement par son attitude au sujet d’une future conférence.
Ignorant notre demande d’organiser un débat scientifique, avec des experts des deux côtés (favorables et opposés aux expériences sur des animaux), dans lequel les arguments scientifiques pourraient être examinés en profondeur devant le public, les médias et la communauté scientifique internationale, la Commission propose une conférence sur le développement des méthodes alternatives. L’objection majeure à cette approche est qu’elle évite de se pencher sur la validité scientifique du « modèle animal ».
STOP VIVISECTION a ainsi mis en évidence le manque de démocratie dans l’arène politique européenne et un criant manque de compréhension des attentes et de l’intérêt collectifs par rapport aux intérêts particuliers. Pour obtenir la réponse que nous avons reçue de la Commission européenne, il aurait suffi d’une question écrite posée par un eurodéputé ou d’une pétition au Parlement.
Il nous avait été dit que le « Droit d’Initative » permettrait aux citoyens européens de prendre part au développement des politiques de l’Union européenne. Mais les événements actuels, ainsi que les précédentes ICEs, montrent que la participation des citoyens prévue par les Traités n’est que pure illusion. C’est pourquoi, dans les prochaines semaines, nous allons déposer une plainte auprès du Médiateur européen, dénonçant la violation des droits des citoyens à être entendus et à recevoir des réponses réfléchies et pertinentes à leurs questions. Nous ferons également appel au Parlement européen pour la défense du débat démocratique entre les citoyens et les institutions comme valeur fondamentale de la coexistence civile et politique.
Et pourtant, malgré les nombreux obstacles, STOP VIVISECTION a obtenu des résultats importants :
plus de 1,2 million de citoyens qui ont signé l’ICE -et beaucoup d’autres- sont maintenant conscients qu’il y a une dimension scientifique évidente dans ce débat, en plus des préoccupations de bien-être animal
l’audition publique au Parlement européen a permis aux eurodéputés d’être mieux informés sur les implications des tests sur des animaux pour notre santé et notre avenir.
Les organisateurs de STOP VIVISECTION estiment qu’il est nécessaire que l’opinion publique pèse sur le débat concernant la nature, l’étendue, l’implémentation et la révision de la directive 2010/63/UE qui doit être officiellement examinée en 2017. Dans les mois et les années à venir, les citoyens et les ONGs qui ont soutenu STOP VIVISECTION ne seront pas de simples observateurs neutres.
Notre immense gratitude va à tous ceux qui ont soutenu STOP VIVISECTION, à tous ceux qui restent avec nous et à tous ceux qui s’engageront à nos côtés.