conf 13 sep 2011
Le 13 septembre 2011, Claude Reiss et Jacqueline Collard étaient à Tullins, dans l’Isère, pour une conférence-débat, à nouveau suite à la projection du film « Plastic Planet ». Notre président a commencé son exposé en faisant remarquer que les dossiers des sièges, accoudoirs, tissus, moquette et autre décoration de la salle, tout autour des spectateurs, étaient en plastique. Personne n’y prête plus attention tellement ces matériaux font partie de notre vie quotidienne. On ne s’en méfie guère car on ne connaît pas de cas de spectateurs qui soient morts ou évacués sur une civière après avoir regardé un film. Pourtant, ces plastiques, comme beaucoup d’autres dans les maisons, voitures, lieux de travail, écoles, etc. peuvent être dangereux : émission de monomères très agressifs, emprisonnés dans les matières plastiques au moment de leur fabrication ou résultant de la dépolymérisation mécanique, thermique ou chimique de plastifiants, colorants (jouets), etc.
L’exemple du bisphénol A était évoqué dans ce film tourné tout autour de la planète (Europe, Etats-Unis, Australie, Japon…) et illustrant bien ses dangers. A Antidote Europe, il nous a suffi d’une semaine pour évaluer les effets pour l’homme, et non pour les rats. Claude Reiss a évoqué le principe de la toxicogénomique, son coût, sa rapidité, l’absence de sacrifices animaux. Il a cité l’évolution des grandes pathologies selon les données de l’InVS et les perspectives sur les 30 à 40 ans à venir.
Après cet exposé, la première question du public a été : « Qu’est ce qu’on attend pour imposer la toxicogénomique dans le règlement européen REACH sur les substances chimiques ? » La réponse a dû faire siffler les oreilles de M. Barroso, président de la Commission européenne, à qui nous l’avons maintes fois posée… Mais à l’occasion des élections en perspective en 2012, tout le monde peut exiger que l’on fasse une prévention sérieuse des risques de toxicité. Nous avons dans nos mains notre avenir et celui de nos enfants, petits enfants et générations futures et seule la volonté populaire peut faire plier les lobbies qui s’enrichissent aux dépens de notre santé. Faites passer le mot !