Déjà plus de 200 conférences données par des scientifiques opposés à l’expérimentation animale, dont certaines dans des collèges, lycées et universités dans plusieurs pays européens (et au-delà !).
3 octobre 2024
Le 3 octobre 2024,
André Ménache donnait une conférence à la sixième réunion du EVCBMAW (Congrès vétérinaire européen de médecine comportementale et bien-être animal), qui se tenait cette année à Paris, la session précédente ayant eu lieu à Pise, en Italie. Plusieurs dizaines d’intervenants ont participé oralement ou pour la présentation de posters. Le public, principalement composé de vétérinaires, était nombreux. La plupart des présentations concernaient différents aspects de nos interactions avec les animaux (de compagnie, d’élevage, etc.), l’une d’entre elles étant consacrée à la place des animaux dans la recherche scientifique. C’est dans ce cadre qu’André Ménache intitulait sa conférence : « La toxicologie réglementaire est-elle en retard par rapport à la technologie du 21ème siècle ? ».
L’obligation de tester les médicaments sur des animaux avant de les essayer sur l’être humain remonte à l’issue des procès des Médecins à Nuremberg après la Seconde Guerre mondiale. Il semble que les lois ne soient plus en accord avec le progrès scientifique. Par exemple, le foie-sur-puce, couramment utilisé par l’industrie pharmaceutique, pourrait être considéré comme validé selon une approche de poids des preuves. Il est bien plus prédictif que les essais sur des animaux pour identifier les lésions hépatiques provoquées par les médicaments. Alors que ces lésions sont la principale cause de retrait de médicaments approuvés, ne serait-il pas urgent d’inclure des essais sur foie-sur-puce dans le protocole d’approbation des nouveaux médicaments ?