Déjà plus de 200 conférences données par des scientifiques opposés à l’expérimentation animale, dont certaines dans des collèges, lycées et universités dans plusieurs pays européens (et au-delà !).
conf 14 nov 2013 2
Le 14 novembre 2013, Claude Reiss était à Montluçon pour donner une conférence intitulée : « La Toxicogénomique, une alternative possible à l’expérimentation animale ». En première partie, notre président a rappelé les tendances de mauvaise santé publique telles que publiées par des organismes publics (INVS, HAS, OPEPS…) : en 9 ans, le nombre de diabétiques 2 a doublé, passant de 1,5 à 3 millions ; le nombre de personnes souffrant d’Alzheimer a presque doublé aussi (de 450 000 à 800 000) ; le nombre de personnes diagnostiquées avec un cancer du sein ont plus que doublé ; le nombre de ceux diagnostiqués avec un cancer de la prostate a été multiplié par 5 ; le nombre de naissances d’autistes par 3 ; la fertilité masculine s’approche de la limite d’infertilité. Ces dérives sont très rapides : en 2000, on a diagnostiqué 450 000 personnes souffrant de diabète, d’Alzheimer ou de cancer sous contrôle hormonal ; on en dénombrait 750 000 en 2009. Ces véritables épidémies ne peuvent s’expliquer que par les effets délétères de notre environnement chimique, en particulier les substances trouvées dans nos aliments, soit comme additifs, soit par contact avec les contenants, soit des produits phytosanitaires agricoles, soit encore des substances et procédés utilisés par industrie alimentaire.
La deuxième partie de l’exposé concernait la projection de ces dérives de santé publique sur les années à venir, quand les enfants nés depuis 2000 seront dans la force de l’âge. Si l’absence de prévention et les médiocres progrès thérapeutiques persistent, près de la moitié de ces enfants pourraient être à 50 ans diabétiques, un sur 5 pourrait souffrir de la maladie d’Alzheimer, tous les hommes pourraient être concernés par le cancer de la prostate et une femme sur 3 par le cancer du sein. La fertilité masculine pourrait être réduite à néant et une naissance sur 3 pourrait être celle d’un enfant autiste. Il faut bien entendu tout faire pour ne pas en arriver là. C’est précisément l’objectif que s’est fixé Antidote Europe, notamment en développant une approche rapide et d’un coût abordable de la toxicogénomique.
A l’occasion des prochaines élections Européennes, les citoyens pourront exiger des candidats sollicitant leurs suffrages des actions pour une prévention rigoureuse. Comme pour le problème du changement climatique, si rien n’est entrepris sans délai, la situation sanitaire passera bientôt par le point de non-retour.
Nous remercions Mme Monique Cornet et l’association ASMODIE pour l’organisation de cette conférence.