Dans les médias

Le 1er juin 2023,

Le Monde publiait un article sur la toxicité des pesticides pour le cerveau. Des fabricants de ces produits auraient dissimulé des résultats d’essais réalisés sur des animaux et montrant ces effets toxiques.

Antidote Europe publiait ce commentaire : « Se fier aux tests sur des animaux en 2023 alors que ce paradigme date de 1946 (le procès des médecins à Nuremberg) est difficile à avaler. On peut démontrer que n’importe quelle substance est toxique pour l’organisme – ou pas toxique – en choisissant la bonne espèce ou la bonne souche d’animal. Cela ressemble plus au bidouillage plutôt qu’à la science. Il est temps d’appliquer les technologies dignes du 21ème siècle désormais disponibles mais largement ignorées par les industriels. La réglementation doit elle aussi évoluer. »

L’article est en ligne sur https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/01/des-geants-des-pesticides-accuses-d-avoir-dissimule-la-toxicite-de-leurs-produits-pour-le-cerveau-en-developpement_6175659_3244.html

Le 30 mai 2023, Le Monde publiait un article sur les règles éthiques et juridiques de la recherche sur l’être humain. Le juriste Philippe Amiel souligne la nécessité de réformer des normes qui ont mal vieilli (elles datent de 1947), concernant la réglementation des essais cliniques. Sont distinguées les « études rétrospectives », c’est-à-dire la publication des résultats observés alors que le but premier était de soigner des patients, des « expérimentations médicales », dans lesquelles le but premier est de prouver l’intérêt d’une intervention thérapeutique « pouvant amener certains risques particuliers », ce qui impose d’en informer le patient. Les risques ne pourraient-ils pas être diminués si les effets des molécules à tester étaient mieux connus avant les premiers essais sur l’être humain ?

Antidote Europe publiait ce commentaire : « La réglementation encadrant les essais cliniques date de 1946, et notamment le procès des médecins à Nuremberg. La science a évolué de 75 ans mais la réglementation reste figée. Par exemple, l’industrie pharmaceutique se fie toujours aux données issues de tests sur les animaux (rats, chiens et singes) en stade préclinique avant de commencer les essais cliniques impliquant des volontaires sains, alors qu’il existe des technologies dignes du 21ème siècle qui sont beaucoup plus pertinentes et fiables pour l’homme, tels les organes sur puces. L’utilisation des organes sur puces d’origine humaine ont déjà démontré leur capacité à révéler des effets secondaires graves chez l’homme non détectés par les tests sur les animaux (publication dans la revue Nature du 6 décembre 2022). Cherchez l’erreur. »

L’article est en ligne sur https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/30/on-ne-peut-plus-aujourd-hui-ignorer-les-regles-ethiques-et-juridiques-de-la-recherche-sur-l-etre-humain_6175362_3232.html

Dans son numéro de mai 2023,

Santé magazine publiait un débat intitulé : « L’expérimentation animale : est-elle encore indispensable ? ». La parole était donnée à trois intervenants. En premier, Ivan Balansart, président du Gircor, une association qui défend cette pratique, qui déclare : « On est aujourd’hui incapable de mimer un organisme entier ». La deuxième colonne présente André Ménache. D’après notre conseiller scientifique : « Les connaissances dont on dispose ne justifient plus les tests sur les animaux ». Sur la troisième colonne, Evelyne Lhoste, chargée de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), déclare : « Cette question complexe soulève un conflit moral ». Suivent quelques chiffres et étapes dans la mise en place d’une réglementation qui encadre l’expérimentation animale.

Le 3 avril 2023,

(avec une mise à jour le 10 mai 2023), La Libre publiait un article intitulé « Cent scientifiques répliquent à SEA (Suppression des Expériences sur l’Animal vivant) et dénoncent sa désinformation » (https://www.lalibre.be/debats/2023/04/03/100-scientifiques-repliquent-a-sea-suppression-des-experiences-sur-lanimal-vivant-et-denonce-sa-desinformation-6ZVQ64NGSFGXHDJ6PZGYCHJH5E/). Nous nous limiterons à signaler une inexactitude concernant Antidote Europe, citée à la suite de l’intertitre « Pseudoscience et mensonges en ligne ». Les auteurs indiquent que nous serions « fédérées au sein de réseaux européens comme Eurogroupe (sic) for Animals et The European Coalition to End Animal Experiments ». Parmi les membres fondateurs d’Antidote Europe, cinq ont des diplômes scientifiques et ont travaillé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Tous les membres actuels du comité scientifique permanent sont des chercheurs ou des médecins, son responsable étant André Ménache, vétérinaire (https://antidote-europe.eu/qui-sommes-nous/). Il serait vain de chercher Antidote Europe parmi les membres des réseaux cités (https://www.eurogroupforanimals.org/who-we-are/our-members et https://www.eceae.org/members.html), notre but étant bien de défendre la santé humaine et des méthodes de recherche pertinentes pour l’être humain (https://antidote-europe.eu/pourquoi/). Alors, de quel côté se trouve la « désinformation » ?

S.E.A. a exercé son droit de réponse publié plus bas sur la même page que l’article en ligne des cent scientifiques. Chacun pourra se faire une opinion. Retenons comme point très positif que le débat sur ce sujet complexe, tant du point de vue scientifique que du point de vue juridique, suscite enfin de l’intérêt dans les médias grand public.