lobbying-12-novembre-2020
Le 12 novembre 2020, le Journal officiel du Sénat publiait la réponse à une question écrite posée le 9 avril par le sénateur Arnaud Bazin. Au cours d’un entretien avec lui, le nombre réels d’animaux utilisés dans les laboratoires français avait été évoqué. Il s’avère que ce nombre atteint plus du double du nombre communiqué dans les statistiques de la Commission européenne. En effet, ces dernières ne tiennent pas compte des géniteurs de lignées spécifiques (génétiquement modifiées ou non), des animaux euthanasiés pour prélèvement d’organes, parce que trop vieux, etc. Ces animaux « surnuméraires » sont, en fait, plus nombreux que les animaux déclarés dans les demandes d’autorisation des projets (https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/utilisation_des_animaux_fins_scientifiques/82/5/Commentaire_sur_animaux_non_utilises_dans_les_procedures_1252825.pdf). Une autre catégorie d’animaux non comptabilisés est celle des animaux utilisés dans les laboratoires de l’Armée. C’est précisément sur ce nombre que portait la question écrite du sénateur Arnaud Bazin. Après des considérations générales comme le fait que l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) “applique le principe réglementaire des 3 R”, le nombre d’animaux utilisés au cours des trois dernières années est donné (à notre connaissance, pour la première fois !) par le ministère des Armées. Au total, 1 319 animaux ont été utilisés en 2019. Certes, comparé au total national, ce n’est pas un chiffre très élevé. Pourtant, pour un seul laboratoire, il n’est pas négligeable. Le plus inquiétant est que ce chiffre est en augmentation : il n’était “que” de 822 en 2018 et de 337 en 2017. Le détail pour 2019 mentionne l’utilisation de 995 souris, 242 rats et 82 porcs. La question et la réponse sont publiées sur http://www.senat.fr/questions/base/2020/qSEQ200415121.html.