lobbying-26-oct-2016
Le 26 octobre 2016, André Ménache était à Ispra, en Italie, pour une réunion au Centre européen pour la validation des méthodes alternatives (ECVAM), une instance sous tutelle de la Commission européenne. André Ménache y était invité en tant que représentant officiel de l’initiative citoyenne européenne Stop Vivisection. Son argumentation a reçu une écoute attentive mais il a pu constater que ce Centre n’est pas à même d’assurer sa fonction, pour des raisons à la fois financières et scientifiques.
Sur le plan financier, la Commission européenne met des freins au développement et à la validation de nouvelles méthodes sans animaux en allouant à ECVAM un budget dérisoire : 8 millions d’euros seulement, alors que le professeur Thomas Hartung, ancien directeur d’ECVAM, démissionnait en 2008, dénonçant le manque de fonds qui étaient pourtant à l’époque de 15 millions d’euros. Il en découle que, depuis sa création en 1992, le Centre n’a validé qu’une quarantaine de méthodes dites « alternatives » et dont la plupart ne représentent qu’une réduction d’animaux utilisés plutôt qu’un véritable remplacement. Ces méthodes sont pourtant acceptées en vertu de la règle des 3Rs (rationaliser, réduire, remplacer les expériences sur des animaux), qui sous-tend la directive européenne 2010/63/UE.
Sur le plan scientifique, ECVAM est « pieds et poings liés » par les autorités de réglementations, et notamment par l’OCDE, qui exigent toujours de comparer la fiabilité des nouvelles méthodes d’essais sans animaux avec des données historiques issues d’essais sur des animaux (cela revient à comparer des oranges avec des pommes). Alors qu’il faudrait valider ces nouvelles méthodes par comparaison avec des données d’origine humaine.