medias-10-fev-2016
Dans son numéro de févier 2016, le magazine de vulgarisation scientifique La Recherche publie un dossier intitulé : « Expérimentation animale – Faut-il s’en passer ? » Le chapeau annonce, de façon très juste, la récente décision de l’Institut national de la santé états-unien de mettre fin aux expériences sur des chimpanzés. Mais l’importance de cette décision sur le plan scientifique n’est guère expliqué. Alors que le dossier s’ouvre sur une mention de l’initiative citoyenne européenne Stop Vivisection, celle-ci est présentée comme une action de militants anti-vivisection motivés par le bien-être animal. La personne interviewée sur 5 des 12 pages du dossier ne mentionne pas l’aspect scientifique de cette initiative et met l’accent sur l’aspect éthique de l’expérimentation animale et sur le traitement réservé aux animaux dans les laboratoires. Sa réponse à la question sur les conséquences d’une éventuelle interdiction de l’expérimentation animale en Europe crée une confusion : « on ne pourrait plus développer aucun médicament puisqu’il est obligatoire de les tester sur les animaux dans les phases précliniques ». Comme si le développement des médicaments dépendait de la façon dont ils sont testés APRES avoir été mis au point ! Lorsqu’un magazine qui se présente comme scientifique ne donne la parole qu’à des scientifiques tenants du dogme de l’expérimentation animale et insiste sur le « bien-être animal », il serait plus opportun que jamais, à nos yeux de scientifiques indépendants, que le débat sur la PERTINENCE du « modèle animal » – qu’Antidote Europe et Stop Vivisection réclament avec force depuis des années – soit organisé afin que les responsables politiques puissent enfin y voir clair sur cette question si importante pour notre santé. Les victimes de l’essai de Rennes et toutes les autres victimes de médicaments testés (« développés », dirait peut-être Mme Combrisson ?) sur des animaux ne devraient pas nous contredire.