La Commission européenne ignore des progrès scientifiques
L’association française Antidote Europe accuse la Commission européenne (CE) de mauvaise administration de l’action européenne. Dans une lettre qu’elle vient d’envoyer au Médiateur européen, Antidote Europe insiste sur le fait qu’il y a une urgence vitale à identifier, dans notre environnement, les substances chimiques nocives et que chaque jour perdu représente une menace pour notre santé.
Le projet de la CE attaqué par Antidote Europe s’intitule « EU integrated Project – PL037712 Carcinogenomics » et vise « au développement d’un crible in vitro de carcinogénicité basé sur la génomique ». Son coût est estimé à 10.440.000 € et ses travaux doivent durer 5 années.
Pourtant, la méthode scientifique que ce projet entend développer serait déjà utilisée depuis plusieurs années à grande échelle dans des pays industrialisés comme les Etats-Unis et le Japon. A l’heure où les Etats membres de l’Union européenne sont mobilisés pour relancer une économie sinistrée et où leur déficit public explose, Antidote Europe considère l’emploi des fonds destinés au projet attaqué comme un manquement patent à la bonne administration de l’action européenne par la CE.
En fait, dit Antidote Europe, la CE pourrait être exposée à des accusations pénales de non-assistance à personne en danger, voire d’homicide par empoisonnement, suite à son refus de prendre en considération les progrès techniques visant à assurer une prévention sanitaire efficace.
Antidote Europe est une association à but non lucratif, créée par des chercheurs issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France) oeuvrant pour une meilleure prévention en matière de santé.
La copie intégrale du courrier envoyé par Antidote Europe au Médiateur européen peut être obtenue sur demande à info@antidote-europe.org