Veut-on vraiment guérir le SIDA ?
Une approche thérapeutique du SIDA, radicalement différente des trithérapies, débarrassant l’organisme du virus, ne présentant pas les graves effets secondaires des approches actuelles et économiquement à la portée pays émergeants : un rêve? Peut-être pas, mais il est déjà trop tard pour les plus de 3 millions de personnes qui seront mortes du SIDA cette année…
Une étude menée au sein du CNRS dans le laboratoire dirigé par Claude Reiss, a montré comment amener le virus VIH responsable du SIDA à se « suicider », en retournant contre lui sa stratégie de reproduction. Le VIH échappe au système immunitaire humain et aux thérapies viricides mises en œuvre jusqu’à présent, grâce à sa capacité à muter en permanence. Prendre le contrôle de ce taux de mutations, à l’aide de certains types de bases d’acide nucléique, permettrait soit de brouiller le message génétique du virus, ce qui éliminerait sa capacité à infecter, soit de le stabiliser, ce qui permettrait au système immunitaire d’éliminer le virus. Ce procédé a fait l’objet d’une demande de brevet par le CNRS en 1999, brevet qui a été accordé aux Etats-Unis en avril 2004.
Les études déjà effectuées indiquent que la médication à mettre en œuvre ne serait probablement pas toxique pour l’organisme. Elle peut être extraite de la biomasse par des techniques relativement simples et peu coûteuses. Malgré de nombreuses démarches auprès des ministères, des projets soumis au concours national d’entreprises innovantes, des demandes à l’ANRS, aux organismes qui collectent auprès du public des fonds pour lutter contre le SIDA, aucun soutien n’a été reçu. Pourtant, il suffirait de 2 millions d’euros pour achever, en 6 mois, les études précliniques indispensables. A la retraite du CNRS depuis 2000, Claude Reiss a créé et gère Vigilent Technologies, une SARL qui pourrait se charger de ces études.
Craindrait-on qu’une thérapie qui élimine le virus ne porte ombrage au marché des trithérapies, qui sont prescrites à vie aux séropositifs et représentent un chiffre d’affaires de 36 milliards d’euros par an ? On semble préférer employer l’argent de la charité publique ou du contribuable, soit pour acheter à l’industrie pharmaceutique des trithérapies pour le Tiers Monde, soit pour financer une énième recherche de médicaments sur des macaques – insensibles au VIH -, ou d’un impossible vaccin sur le chimpanzé – spontanément immunisé contre ce virus. Jugement défaillant des responsables de telles études ou désinvolture dans la recherche de thérapies ?
Claude Reiss est également président d’Antidote Europe, une association à but non lucratif qui s’est donné pour objectif d’informer sur les dérives inquiétantes des statistiques de santé publique, sur le manque de prévention efficace et de voies de recherche pertinentes pour les humains. Ces lacunes sont dues, pour une large part, à l’utilisation d’animaux présentés – à tort – comme modèles biologiques des humains. Il est pourtant démontré qu’aucune espèce animale n’est le modèle d’une autre, c’est pourquoi les prétendus modèles macaque ou chimpanzé sont peu susceptibles d’aider à guérir le SIDA. Antidote Europe soutient une recherche de qualité, prenant en compte les acquis les plus récents des connaissances scientifiques et des techniques.