Alliance avec CorStim SAS
Nous sommes heureux de vous présenter l’accord conclu avec CorStim SAS pour promouvoir une méthode thérapeutique développée sans, à aucun moment, recourir à des expériences sur des animaux. Nous sommes fiers de cette grande première qui prouve que, lorsque la volonté existe -et celle de la professeure Anne Beuter a été inébranlable-, la recherche biomédicale peut aller jusqu’à son application sur l’être humain en éludant l’inutile, voire trompeuse, “preuve de concept” sur l’animal.
Par Estelle Boucly
Il y a une dizaine d’années ma mère a fait un accident vasculaire cérébral qui aurait pu lui coûter la vie. Heureusement, et contrairement à d’autres victimes, les séquelles qu’elle en a gardé n’ont pas affecté le langage. Elle subit une perte de mémoire importante au moment de l’accident, ainsi qu’une asymétrie du visage avec la bouche inclinée d’un côté qui a perduré pendant plusieurs mois.
En effet, les troubles consécutifs à un accident vasculaire cérébral (AVC) sont graves. Ils peuvent se traduire par la paralysie (notamment des membres ou d’une partie du visage) mais aussi par une aphasie, c’est-à-dire des troubles du langage : perte de la compréhension ou de l’usage de la parole.
Un travail de longue haleine
Depuis plus de dix ans, la professeure Anne Beuter étudie les fonctions cérébrales, plus particulièrement celles liées à la parole, et travaille à la mise au point de méthodes pour les restaurer en cas de défaillance. La mise en action du système vocal semble une première étape, un peu moins complexe que la mise en action du système moteur ou locomoteur. L’approche d’Anne Beuter et de son équipe fait appel à la modélisation informatique et à l’intelligence artificielle.
Grâce à cette innovation thérapeutique excluant toute expérimentation animale, notre espoir est de contribuer à rendre une meilleure qualité de vie aux patients.
Notre association est fière de soutenir depuis quatre ans Anne Beuter, présidente de CorStim SAS, ainsi que sa solide équipe de chercheurs récemment constituée.
L’alliance entre Antidote Europe et CorStim SAS a été officialisée le 5 novembre dernier et a fait l’objet d’un communiqué de presse que vous pouvez relire sur notre site (https://antidote-europe.eu/medias-13-novembre-2020/). La convention de partenariat inclut une clause d’interdiction du recours au modèle animal et a permis l’attribution de 10 000 € pour lancer le projet.
Nous avons été aidés à hauteur de 50 % de notre contribution par un précieux donateur. En effet, la Fondation 30 Millions d’Amis, que nous remercions infiniment, a souhaité récompenser le travail global de notre association par un don de 5 000 € que la Direction a choisi d’affecter au projet d’Anne Beuter.
À la pointe du progrès
La recherche conventionnelle en neurosciences utilise la plupart des mammifères suivants : les rats, les souris, les lapins, les chats, les chiens, les porcs et les singes. Saluons donc la persévérance d’Anne Beuter qui a toujours œuvré pour une recherche progressiste pour la santé humaine et sans utilisation d’animaux et qui a permis de créer un dialogue avec la communauté scientifique sur ce sujet ; ainsi que l’attention et l’écoute précieuse de Bruno Chevallier, directeur général au sein de CorStim SAS, dans les différentes étapes de négociation de notre partenariat ces derniers mois.
Nous vous tiendrons bien sûr au courant* des étapes suivantes du projet de la phase expérimentale précédant l’étape clinique auprès de patients volontaires pour être les premiers à en bénéficier. À suivre donc…
* Nous avons déjà publié des informations sur cet événement dans notre Lettre d’information Agissons ! de septembre 2019 et de décembre 2020. Vous trouverez le dernier numéro d’Agissons ! sur notre site. Nous l’envoyons en version papier (ou électronique) à toute personne nous ayant fait parvenir un don d’au moins 15 euros pour l’année : n’hésitez pas à nous soutenir !