Les effets secondaires tuaient 197 000 citoyens européens annuellement
L’association française Antidote Europe a, une nouvelle fois, appelé l’Union européenne à cesser d’utiliser des animaux pour tester les médicaments destinés à l’homme. Dans une lettre envoyée au commissaire John Dalli, Antidote Europe rappelle que de plus en plus de scientifiques considèrent que les tests sur des animaux sont à peu près aussi prédictifs des réactions humaines que de jouer à pile ou face.
Perpignan, le 22 juin 2011 – L’association française Antidote Europe a, une nouvelle fois, appelé l’Union européenne à cesser d’utiliser des animaux pour tester les médicaments destinés à l’homme. Dans une lettre envoyée au commissaire John Dalli, Antidote Europe rappelle que de plus en plus de scientifiques considèrent que les tests sur des animaux sont à peu près aussi prédictifs des réactions humaines que de jouer à pile ou face.
Selon un article publié récemment dans le périodique médical The Lancet, les “effets secondaires de médicaments ont atteint des proportions épidémiques et augmentent à un rythme double de celui des prescriptions. La Commission européenne a estimé en 2008 que les effets secondaires tuaient 197 000 citoyens européens annuellement, avec un coût de 79 milliards d’euros.” Les auteurs signalent également : “Il est de plus en plus évident qu’un important facteur contribuant à ce problème est la confiance de l’industrie pharmaceutique dans l’utilisation d’animaux pour prédire les effets des médicaments sur l’homme. Les énormes différences entre espèces animales, non seulement dans les maladies mais aussi dans la façon de répondre aux médicaments, sont maintenant bien connues. Plusieurs études ont montré que les résultats des tests sur des animaux échouent fréquemment à fournir des applications cliniques ; leur aptitude à prédire les effets sur l’homme est de l’ordre de 37 à 50%, soit une fiabilité aussi aléatoire que de jouer à pile ou face.” (1)
Dans sa lettre au commissaire Dalli, André Ménache, directeur d’Antidote Europe, met en lumière cette situation étrange dans l’Union européenne où les tests sur des animaux sont requis par la loi comme préalable à l’autorisation de commercialiser des médicaments destinés à l’homme, alors que des tests fondés sur les méthodes modernes sur du matériel humain (cellules, ADN, etc.) ne sont que facultatifs.
Antidote Europe est une association à but non lucratif, fondée par des scientifiques, pour promouvoir les méthodes modernes de recherche biomédicale et une meilleure prévention en matière de santé humaine.
1) “Open letter to UK Prime Minister David Cameron and Health Secretary Andrew Lansley on safety of medicines.” The Lancet, Volume 377, Issue 9781, Page 1915, 4 June 2011.
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