La 200ème conférence d’Antidote Europe !
Le vendredi 1er décembre 2017, grand événement : André Ménache donnait la deux-centième conférence d’Antidote Europe ! Oui ! Pas moins de 200 conférences données depuis la création de notre association. A quelques très rares exceptions près, toutes données par des scientifiques. Notre public : parlementaires, médecins, chercheurs, étudiants, lycéens, collégiens, militants et, bien sûr, le grand public. A marquer d’une pierre blanche, ce vendredi 1er décembre 2017 aura vu l’un de nos principaux accomplissements : expliquer en termes simples un problème scientifique et réglementaire complexe et débattre d’égal à égal avec d’autres scientifiques.
Sortons les animaux des labos !
C’est le deuxième livre d’Audrey Jougla « Animal Testing : Sortons les animaux des labos ». Essayiste et professeure de philosophie, l’auteure continue à dénoncer ce que subissent les animaux dans les laboratoires
En créant l’association Animal Testing, Audrey Jougla a pu recueillir des informations et des témoignages inédits. Après son premier livre « Profession : animal de laboratoire » (2015), cette deuxième œuvre confirme qu’Audrey Jougla est une personne très courageuse et également très douée pour la communication. Ce sont des qualités essentielles pour faire face aux lobbies de l’expérimentation animale. Le fait qu’Audrey Jougla ait été harcelée et intimidée par ces mêmes lobbies est bien la preuve de l’efficacité de ses actions et de celles de son équipe, qui dérangent la communauté scientifique.
Dans ce deuxième livre, le lecteur s’apercevra que, parmi toutes les campagnes liées à la souffrance animale, l’expérimentation animale reste le sujet le plus difficile à appréhender et à expliquer au grand public, puisque cette pratique est largement invisible (« elle n’existe pas pour la plupart des gens »).
Pourtant, la souffrance animale dans les laboratoires est indéniable pour ceux qui ont visualisé les images filmées en caméra cachée ou pour les personnes qui savent décrypter les études publiées dans la presse scientifique. Concrètement, « tout se joue dans la communication ». Même si des technologies dignes du 21ème siècle sont aujourd’hui disponibles pour remplacer des expériences sur les animaux, les chercheurs et les industriels ne sont pas contraints à les utiliser. Il existe également une hypocrisie hallucinante que ces derniers, et mêmes les agences de réglementation, ont de plus en plus de mal à cacher : le fait que la pertinence des tests sur les animaux, encadrés par une réglementation datant de 75 ans, ne soit pas remise en question en 2024 alors que des technologies modernes sont examinées à la loupe, une par une, bien qu’elles aient déjà fait leurs preuves d’efficacité. Ceci permet à l’expérimentation animale de perdurer beaucoup plus qu’elle ne le devrait.
Alors comment faire ? Notre meilleur levier est l’opinion publique, comme le démontre Audrey Jougla : « Comment émouvoir et débattre simultanément ? ». Pour cela, il faut informer le grand public ainsi que nos élus. « Animal Testing : Sortons les animaux des labos » nous indique la voie à suivre.
Animal Testing : Sortons les animaux des labos ! Editions Autrement ; paru le 4/10/2023
Pour en savoir plus et lire le début de cet ouvrage : https://www.autrement.com/animal-testing/9782080426253
Également voici notre dernière tract concernant Antidote-Europe : n°28 – Décembre 2024 (PDF)
Le 21 mai 2024, André Ménache publiait sur son blog hébergé par Mediapart une tribune intitulée : « La supercherie des xénogreffes ». Il fait le point sur les tentatives de transplantation d’organes d’animaux sur des patients humains. Après une greffe de coeur en 2022, c’est une greffe de rein qui a été tentée en 2024. Les deux patients sont décédés au bout de deux mois. Bien que les organes proviennent de porcs génétiquement modifiés, de fortes doses de médicaments antirejet sont nécessaires. Qu’en est-il de la possibilité qu’un virus porcin infecte le patient, voire mute pour devenir transmissible entre humains ? Des questions auxquelles ces premiers essais cliniques ne répondent pas et qu’il serait pourtant urgent de soumettre à un débat public. Vous pourrez lire en intégralité cette tribune sur https://blogs.mediapart.fr/andre-menache/blog/210524/la-supercherie-des-xenogreffes.
Des laboratoires dangereux situés dans les villes !
Pour la Journée mondiale des animaux de laboratoire de cette année 2024, nous avons eu l’occasion de participer à une action organisée par le Copran (Colloque Protection Animale Lyon), le Parti Animaliste et One Voice, à Lyon. Pourquoi à Lyon ? Parce que dans cette ville, plus particulièrement dans le quartier de Gerland, il y a un laboratoire « P4 », c’est-à-dire un laboratoire dans lequel les chercheurs sont autorisés à travailler avec les virus les plus dangereux au monde. Qui plus est, pour les rendre encore plus dangereux !
Les riverains savent-ils que ces expériences sont menées près de chez eux ? Savent-ils que malgré les normes de sécurité, il ne peut être exclu qu’un virus ou autre agent pathogène puisse se retrouver hors du laboratoire ?
Préoccupée par ces risques, Antidote Europe a engagé depuis plusieurs années une campagne pour sensibiliser les riverains d’un laboratoire « P3 » situé à Fontenay-aux-Roses (voir notre campagne « Des virus au CEA » ; https://antidote-europe.eu/des-virus-au-cea/). Le combat de nos amis de Lyon et le nôtre se rejoignent !
Nous avons déjà un certain nombre d’informations sur ces questions et nous souhaitons aller plus loin :
– en diffusant le tract que nous avons rédigé pour l’action à Lyon et qui sera utile aussi pour la suite de notre campagne à Fontenay-aux-Roses : Télécharger (PDF)
– en diffusant la pétition que vous pouvez signer sur : https://www.mesopinions.com/petition/sante/laboratoires-p3-p4-situes-proximite-centres/230043 ;
– en attendant la réponse du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à la question écrite posée par Monsieur le Sénateur Arnaud Bazin, avec qui nous sommes en contact : https://www.senat.fr/questions/base/2024/qSEQ240310539.html
– en poursuivant notre campagne « Des virus au CEA » par de nouvelles actions d’information des riverains.
N’hésitez pas à diffuser cet article et à revenir sur notre site pour les prochaines informations !
En cette année 2024, Antidote Europe a marqué cette Journée par deux événements qui donnent le coup d’envoi de deux nouvelles actions pour dénoncer les risques d’utiliser des animaux dans les laboratoires.
Le 24 avril a été choisi depuis de nombreuses années comme Journée mondiale des animaux dans les laboratoires (JMAL). Comme vous l’aurez vu dans les articles précédents de cette rubrique, Antidote Europe est souvent invitée à cette date à participer à des événements organisés par des associations de défense des animaux. C’est bien volontiers que nous apportons nos arguments scientifiques dénonçant l’inutilité, et même le danger, de compter sur le résultat d’essais faits sur des animaux pour évaluer les risques pour la santé humaine et pour l’environnement.
Des laboratoires étanches ?
Cette année, notre première intervention a eu lieu non le 24 avril mais le samedi 20 car il s’agissait d’informer les passants, plus nombreux dans la rue un samedi après-midi qu’un jour en semaine. Nous remercions bien vivement le Copran (Colloque Protection Animale Lyon), le Parti Animaliste et One Voice, organisateurs de cet événement, pour leur invitation.
De 14h30 à 17h, dans une grande avenue piétonne du centre de Lyon, une militante déguisée en lapin se faisait copieusement asperger de différents produits par d’autres militants revêtus de blouses blanches. La scène a retenu le regard de nombreuses personnes. Certaines sont venues s’informer au stand qui proposait, juste à côté, de la documentation des différentes associations.
Le stand proposait également à la signature une importante pétition intitulée « NON aux laboratoires P3 ou P4 situés à proximité des centres urbains », adressée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche (MESR) et au maire de Lyon. Savez-vous qu’il existe à Lyon un laboratoire de catégorie P4, c’est-à-dire autorisé à faire des expériences sur les agents infectieux les plus dangereux ? Savez-vous qu’en dépit des normes de sécurité draconiennes, un SDF y a pénétré grâce à une simple pince coupante « pour y passer la nuit » ? Un tract expliquant tout cela a été distribué aux personnes qui ont voulu s’informer ce jour-là et continuera à être diffusé puisque cet événement n’a été que le début d’une action visant, pour le moins, à informer les riverains des risques auxquels ils sont exposés.
Pour lire et diffuser le tract, cliquer sur Télécharger (PDF)
Pour signer la pétition, cliquer sur : https://www.mesopinions.com/petition/sante/laboratoires-p3-p4-situes-proximite-centres/230043
Munis d’un micro et d’un haut-parleur, les représentants des différentes associations ont pris la parole, chacun abordant un aspect différent de l’expérimentation animale. Antidote Europe était représentée par André Ménache. Nous sommes également engagés dans une action concernant le laboratoire P3 (niveau de sécurité inférieur à P4) du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) situé à Fontenay-aux-Roses, là aussi une zone fortement peuplée. Initiée il y a plusieurs années, cette campagne pourrait recevoir un nouveau souffle après le coup d’envoi de l’action à Lyon et d’autres démarches dont nous vous parlerons bientôt.
De façon plus générale, André Ménache a eu plusieurs échanges intéressants, notamment avec deux étudiants qui ont promis, chacun de son côté, de s’informer auprès de leurs établissements pour voir s’il serait possible d’organiser un débat ou une conférence où nous serions invités.
A quoi ont servi les lapins ?
Le 24 avril, pour marquer de notre côté cette Journée mondiale pour les animaux dans les laboratoires, nous avons écrit au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR). Un ministère qui doit bien nous connaître puisque nous avons engagé une action légale contre lui en raison des autorisations qu’il a données pour fabriquer des anticorps monoclonaux par la méthode des ascites en utilisant des souris (voir notre rubrique « Actions de lobbying »).
Cette fois, nous l’interpellons au sujet des lapins utilisés pour des essais de toxicologie. Selon les derniers chiffres publiés par ce ministère, 179.252 lapins ont été utilisés en France pour des essais de toxicologie et des essais requis par la réglementation. Essais de pyrogénicité (est-ce que le produit provoque de la fièvre ?), contrôle de qualité de produits pharmaceutiques, production d’anticorps polyclonaux ? Nous demandons au MESR de nous communiquer le détail de l’utilisation des lapins pour chacun des essais. Nous étudions la possibilité d’engager une action contre le non remplacement d’essais sur des lapins par des méthodes sans recours à l’expérimentation animale.
De telles actions étaient difficiles à mener jusqu’à présent car la réglementation est très en retard par rapport à l’essor des méthodes scientifiques comme les organes-sur-puce, organoïdes et autres « systèmes micro-physiologiques » in vitro. Ces dernières années, la donne a changé. D’une part, ces méthodes sont devenues d’utilisation courante et de plus en plus perfectionnées. D’autre part, l’utilisation de certains animaux, comme les singes, est de plus en plus contestée. Nous avons identifié des essais (comme les ascites ou la pyrogénicité) pour lesquels il existe des méthodes validées n’ayant pas recours à l’expérimentation animale. Les actions juridiques peuvent être longues mais, la science continuant à progresser, le temps ne peut que jouer en notre faveur. N’hésitez pas à diffuser cet article et à nous soutenir !
Le 2 mai 2024, le média sur Internet Reporterre publiait une tribune de Victor Prandt, référent de la Révolution écologique pour le vivant (REV) en Auvergne-Rhône-Alpes intitulée « Refuser l’expérimentation animale, un droit fondamental ». Il plaide pour « permettre aux étudiants et aux chercheurs d’objecter à l’expérimentation animale« . La France est en retard par rapport à certains pays comme l’Italie mais « le député Aymeric Caron s’apprête à déposer une proposition de loi visant notamment à inscrire ce droit à l’objection de conscience dans les établissements recourant à l’expérimentation animale ». La tribune signale plusieurs faits et chiffres sur les défauts de l’expérimentation animale. Antidote Europe est citée comme remettant en question le modèle animal. L’article est disponible sur https://reporterre.net/Experimenter-sur-des-animaux-le-droit-de-dire-non-bientot-dans-la-loi.
Voir toutes les conférences d’Antidote Europe depuis sa création :