REACH est-il un inutile massacre d’animaux ?
Perpignan, le 9 août- Le programme européen d‘évaluation des effets toxiques des substances chimiques REACH est une tentative bien intentionnée de protection de la santé humaine et de l’environnement, mais ce programme est défectueux du point de vue scientifique. Telle est la conclusion d’un rapport publié cette semaine dans la revue à comité de lecture Medicolegal and Bioethics.
Ce rapport suggère : – que les connaissances en toxicologie moderne des autorités sanitaires européennes ne sont pas à jour ; – que les tests sur des animaux requis par la réglementation ne permettent pas de prédire les effets des substances chimiques sur l’homme ; – que l’application du règlement REACH va entraîner un inutile massacre d’animaux ; – que la santé publique et l’environnement continueront à être exposés aux risques des substances chimiques toxiques.
André Ménache, principal auteur du rapport, déclare :
“Bien que le règlement REACH place la charge de la preuve sur les fabricants à qui il incombe de démontrer la sécurité de leurs produits, il “marque un but contre son propre camp” en obligeant les fabricants à utiliser des méthodes sans aucune fiabilité pour prédire l’impact sur la santé humaine.”
Il ajoute :
“Le fait qu’il n’ait pas été proposé aux citoyens de l’Union européenne la possibilité de donner ou de refuser leur consentement avant d‘être exposés à la charge toxique qui, maintenant, nous contamine, a des implications légales et de santé publique. La présence de près de 300 substances chimiques de synthèse dans le cordon ombilical des nouveau-nés témoigne de l‘échec de la stratégie de contrôle de la pollution, alors même que les autorités sanitaires européennes devraient concentrer leurs efforts sur la prévention de la pollution.”
Le rapport appelle à mettre en oeuvre sans délai les mesures suivantes : – accroître de façon significative la bio-surveillance (analyse d‘échantillons de sang ou d’urine) des citoyens européens et publier les résultats ; – évaluer la toxicité des substances chimiques en utilisant les méthodes de la toxicologie moderne, sans recours aux tests sur des animaux, et de façon transparente et indépendante ; – faire une priorité de l’interdiction et de la protection vis-à -vis de l’exposition aux substances chimiques nocives trouvées dans les échantillons de sang et d’urine chez les adultes et dans les échantillons de sang de cordon ombilical ; – mettre en place une politique de santé publique basée sur la prévention de la pollution plutôt que sur le contrôle de la pollution.
Pour consulter le rapport, cliquer sur ce lien :
http://www.dovepress.com/articles.php?article_id=10625
Contact médias : André Menache 0044-7906-446889