Implants mammaires PIP : Antidote réfute la conclusion de l’investigation britannique
Antidote réfute la conclusion de l’investigation britannique sur le scandale des implants mammaires PIP
Dans un article publié le 9 mai dans le Journal of the Royal Society of Medicine, le Dr Victoria Martindale et Andre Ménache expriment leur désaccord avec l’investigation britannique qui conclut à l’absence de risque significatif des implants mammaires PIP pour la santé humaine. C’était la conclusion annoncée en juin 2012 par un panel réuni pour investiguer sur le scandale de ces implants sous la direction de Sir Bruce Keogh, directeur médical du NHS (Service national de santé britannique). Pour réfuter cette conclusion, les auteurs s’appuient sur des études montrant que les implants mammaires PIP contenaient des proportions d’un groupe de molécules de petite taille dépassant les normes. L’une de ces molécules, appelée D4, a été identifiée comme perturbateur endocrinien. Or, il a été montré que, même à de faibles doses, les perturbateurs endocriniens pouvaient affecter le développement normal des foetus.
André Ménache, co-auteur de l’article et directeur d’Antidote Europe, déclare : « Considérant ces risques connus et le fait que la plupart des femmes recevant des implants mammaires sont en âge de procréer, nous attendrions du Département de la Santé qu’il remplisse son devoir de suivi et d’investigation approfondie sur ces risques et qu’il fournisse une information complète aux patientes. »
Les auteurs montrent d’autres problèmes, incluant le fait que le rapport fonde ses conclusions sur beaucoup de données animales plutôt que sur l’utilisation de méthodologies basées sur l’homme et déjà disponibles. « Ceci est surprenant, étant donné le haut niveau de connaissances sur le génome humain », dit André Ménache.
« De plus, le rapport est incohérent dans sa prise en compte de données animales, acceptant certains résultats et en écartant d’autres sans fournir des résultats d’études humaines qui pourraient justifier ces choix. »
Les auteurs expriment aussi leur préoccupation au sujet de la constitution du panel d’experts. Ce panel ne contenait qu’un seul toxicologue. « On attend d’un panel formé pour investiguer un scandale de cette nature qu’il comprenne plus d’un toxicologue », dit André Ménache.
André Ménache conclut : « En nous fondant sur les preuves présentées ici, nous pensons que le scandale des implants mammaires PIP est un exemple de l’échec des contrôles qualité et des contrôles réglementaires, auquel il faudrait remédier de toute urgence. »
Référence (article complet en anglais)
http://jrs.sagepub.com/content/106/5/173.full
Contact médias : Andre Ménache 0044-7906-446889