Des scientifiques accueillent avec prudence l’annonce d’un nouveau coeur artificiel
La prudence devrait être de mise face à l’annonce du développement d’un nouveau coeur artificiel par le Professeur Alain Carpentier. Ce sont les premiers patients humains volontaires qui serviront de vrai test pour découvrir si ce nouveau coeur mécanique fonctionne chez l’homme.
Le fait qu’il ait été testé sur des animaux n’indique pas de façon fiable qu’il fonctionnera bien chez l’homme. Un inconvénient évident de l’utilisation de moutons et de veaux dans ces tests est le fait que, chez les quadrupèdes, 70% du volume total du sang est au niveau ou au-dessus du niveau du coeur, tandis que chez les humains, 70% du volume total du sang est en dessous du niveau du coeur. Des expériences antérieures sur des chiens ont déjà mis en évidence ce problème, également appelé « Loi du coeur, de Starling ».
« En tant que chirurgien vétérinaire, je suis surpris de la confiance accordée à une science vieille de 150 ans, alors que nous sommes au 21e siècle. Cette sorte d’expérimentations animales nous ramène à l’époque de Claude Bernard, vers 1865 », déclare André Ménache, directeur d’Antidote Europe.
Antidote Europe est une association à but non lucratif, créée par des chercheurs issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France), oeuvrant pour une meilleure prévention en matière de santé humaine.