Stop Vivisection
C’est le titre d’une nouvelle campagne d’envergure européenne à laquelle participe Antidote Europe. Le temps presse ! Nous avons besoin de vous ! L’objectif est de réunir un million de signatures contre l’expérimentation animale. Chacune comptera. Apportez la vôtre tout de suite !
Article paru dans La Notice d’Antidote n°32
Par Angela Tandura et Muriel Bougeard
Depuis le 1er avril 2012 (et ce n’est pas un poisson !) les citoyens européens ont la possibilité d’agir directement sur l’élaboration des lois dans les Etats membres de l’Union européenne (UE). Cette possibilité a pour nom « Initiative citoyenne européenne » (ICE). C’est « une invitation faite à la Commission européenne de présenter une proposition législative dans un domaine dans lequel l’UE est habilitée à légiférer. L’initiative doit être soutenue par au moins un million de citoyens européens issus d’au moins 7 pays sur les 27 que compte l’Union. Un nombre minimum de signataires est requis dans chacun de ces 7 États membres. » (1)
Nous voulons saisir cette opportunité pour exiger que la loi interdise enfin le recours à l’expérimentation sur des animaux. Les règles pour lancer une ICE sont très strictes et imposent une organisation assez complexe. Avec notre association partenaire en Italie, Equivita, nous nous sommes attelés à la tâche et nous pouvons vous présenter ici le démarrage de cette nouvelle action. Notre ICE a été enregistrée le 22 juin 2012 et nous avons jusqu’en septembre 2013 pour collecter un million de signatures.
André Ménache (représentant le Royaume Uni) et Claude Reiss (représentant la France) font partie du comité promoteur de cette ICE, en collaboration avec Gianni Tamino (président d’Equivita, Italie), Ingegerd Elvers (chercheuse à l’Université d’Uppsala, Suède), Nuria Querol (médecin à Barcelone, Espagne), Daniel Flies (président d’Anti-Dierproeven Coalitie (ADC), Belgique) et Robert Molenaar (fondateur d’ADC, Pays-Bas). Nos lecteurs fidèles connaissent bien la plupart de ces personnes qui représentent bien 7 pays européens et que nous avons pu réunir grâce aux collaborations qu’Antidote Europe (qui mérite bien son nom !) entretient depuis sa création.
Un défi de taille
Un an, ça passe très vite ! Aussi, n’attendez pas ! Si vous avez internet, rendez-vous tout de suite sur le site stopvivisection.eu. Ce site devrait être actif courant septembre, le retard de quelques mois « au démarrage » de l’enregistrement des signatures étant dû à un problème informatique au sein de la Commission européenne. Si vous n’avez pas internet, guettez l’arrivée de La Notice d’Antidote (au besoin, renouvelez votre abonnement) car nous vous enverrons un formulaire à signer et à faire signer dès qu’il sera prêt en version française. Vous pouvez d’ores et déjà en parler à toutes vos connaissances et leur dire d’aller sur le site ou de s’abonner à La Notice.
Afin de mieux diffuser l’information, un spot radio et une vidéo sont en cours d’enregistrement pour diffusion par internet, auprès d’associations et de tous les médias qui accepteront de les diffuser. Nous reproduisons ici en italique le texte dit sur la vidéo. Imprégnez-vous de ses arguments pour mieux plaider en faveur de cette ICE.
Texte de la vidéo
Expérimentation animale
Cette collecte de signatures vise à demander à la Commission européenne le remplacement de l’expérimentation animale par les méthodes substitutives dans tous les domaines : recherche scientifique et médicale, industries chimique et cosmétique.
L’évaluation des substances chimiques se base encore sur les résultats des tests pratiqués sur des animaux, alors même que ceux-ci ne peuvent pas être des modèles biologiques fiables pour nous.
En effet, chaque espèce a un patrimoine génétique unique ; le patrimoine génétique détermine de quelle façon les individus d’une espèce vont réagir à une maladie ou à l’exposition à une substance chimique. Par exemple le chimpanzé, notre plus proche cousin, est immunisé contre le sida, l’hépatite et la malaria.
Pour évaluer la toxicité ou l’efficacité des substances chimiques, nous pouvons utiliser la toxicologie scientifique basée sur la culture des cellules humaines, la miniaturisation de dispositifs comme les « laboratoires sur puces », la modélisation informatique, etc.
Ces méthodes sont plus fiables, plus rapides et moins chères que les tests pratiqués sur des animaux. Les résultats qu’elles fournissent sont aussi bien plus complets : il est par exemple facile et rapide de connaître les effets combinés de deux ou plusieurs substances, ce qui est extrêmement important.
L’expérimentation animale n’est pas seulement inutile, c’est aussi de la mauvaise science qui mène la recherche sur la mauvaise voie. De plus en plus de scientifiques l’affirment et le démontrent.
Aux raisons scientifiques s’ajoutent, pour 86% des citoyens européens, les raisons d’éthique basées sur l’article 13 du Traité de l’Union européenne qui affirme que « l’Union et les Etats membres tiennent pleinement compte des exigences et du bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles ».
Pourquoi alors continue-t-on à expérimenter sur les animaux ?
Cadre légal
Les expériences sur les animaux s’appuient sur des lois vieilles de 65 ans. La science a évolué depuis 65 ans mais pas les lois.
La loi en vigueur oblige à tester toute substance chimique sur des animaux (sans préciser sur quelle espèce).
Les nouvelles méthodes substitutives doivent passer par un processus de validation qui prend environ 10 ans alors que les méthodes utilisant des animaux ne sont pas et n’ont jamais été validées.
De plus, les résultats de ces nouvelles méthodes viennent contredire les résultats fournis par les tests sur animaux.
En utilisant l’espèce animale appropriée pour obtenir le résultat souhaité, les industriels peuvent vendre leurs produits, alors que si ces produits étaient testés sur des cellules humaines (qui fournissent des données fiables pour notre espèce), ils ne pourraient pas être commercialisés si le résultat s’avérait mauvais pour la santé humaine.
Par ignorance ou par soumission aux lobbies, les responsables de la réglementation continuent donc, en dépit de l’avancée des techniques, à imposer des tests qui cachent les véritables effets négatifs des substances chimiques pour la santé humaine.
Initiative citoyenne européenne
Un nombre croissant de citoyens en Europe sont au courant du danger pour la santé humaine causé par les effets secondaires des médicaments et des produits chimiques.
Grâce à la collaboration d’un membre du Parlement européen et d’un groupe de scientifiques qui travaillent dans différents pays d’Europe, une initiative citoyenne européenne a été mise en place.
Cette action n’appartient pas à une association ou à un parti politique mais plutôt à des individus comme vous et moi qui ont décidé de protéger leur santé et de mettre un frein au pouvoir des lobbies pharmaceutiques et chimiques.
Pour faire progresser la science, pour protéger votre santé et celle de vos enfants, vous êtes tous invités à signer cette initiative. Objectif : réunir un million de signatures.
Nous comptons sur vous
Une mobilisation massive et rapide est nécessaire. C’est important, c’est une occasion unique pour faire changer la loi ! L’information doit atteindre un public le plus large possible. Aidez-nous, nous vous tiendrons au courant pas à pas de cette action !
– Affirmez votre soutien en signant sur le site www.stopvivisection.eu/fr dès qu’il sera actif.
– Nous avons besoin d’aide avec l’informatique ; si vous êtes à l’aise avec cet outil, contactez Angela : angela.tandura@tin.it.
– Nous avons besoin de militants motivés ; si vous en êtes, contactez Angela, responsable de notre antenne francilienne, qui coordonne toute cette action.
– Diffusez l’information à votre entourage et transmettez le lien internet ou une photocopie de cet article à tous vos contacts en France et en Europe.
– Déployez toutes les ressources de votre imagination pour diffuser cette information : mentionnez l’ICE sur les blogs, forums et tout autre outil informatique, téléphonez aux radios qui donnent la parole aux auditeurs, laissez des photocopies de cet article partout où cela vous semblera propice…
– Si vous trouvez d’autres moyens de faire signer cette ICE, indiquez-les nous afin que nous puissions donner les bonnes formules dans les prochaines Notices.
(1) http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/welcome?lg=fr