STOP VIVISECTION : une demande réaliste
Paris, le 15 mai 2015 – Les organisateurs de l’initiative citoyenne européenne (ICE) Stop Vivisection étaient reçus à Bruxelles le lundi 11 mai dernier. A 11 heures, pour une réunion à huis clos avec la Commission européenne. A 15 heures, au Parlement européen, pour une audition publique organisée par les commissions parlementaires AGRI, ENVI, ITRE et PETI. Ils estiment être parvenus à un consensus significatif.
La Commission européenne a félicité et remercié ceux qui ont mené à bien une ICE (seules 3 sur les 46 déposées ont réussi leurs parcours). Au cours de l’audition publique, ouverte à une centaine de citoyens et retransmise en direct sur internet, seuls les députés européens avaient droit à la parole. Sur les 29 qui sont intervenus, 16 ont exprimé un avis favorable à l’ICE, 10, opposé, et 3, neutre.
Les organisateurs de l’ICE Stop Vivisection ont demandé :
– que soient supprimées les contradictions actuellement présentes dans la directive 2010/63 ;
– que soit supprimée la phrase « l’utilisation d’animaux vivants demeure nécessaire pour protéger la santé humaine » de la directive 2010/63 et de toutes les autres lois européennes, et ils ont présenté des arguments scientifiques appuyant cette demande ;
– qu’un délai de cinq années soit fixé comme période de transition vers une disparition totale de l’expérimentation animale pour des recherches concernant la santé humaine ;
– que, pendant cette période, l’utilisation de toutes les méthodes sans animaux, disponibles, soit rendue obligatoire ; que toute validation de ces méthodes soit faite dès que possible ; et que soit corrigée la procédure de validation qui ne devrait pas être basée sur la comparaison avec des résultats obtenus sur le « modèle animal » (qui n’a jamais été validé !) mais sur la comparaison avec des résultats obtenus sur l’espèce humaine.
L’audition publique s’est ouverte par une bienvenue de la part des présidents des commissions AGRI et ENVI. Les premiers à avoir la parole ont été les scientifiques du comité organisateur de l’ICE : Gianni Tamino, Claude Reiss et André Ménache. Ils ont expliqué la portée de l’ICE et les raisons de la forte opposition actuelle à l’expérimentation animale dans le monde scientifique. Le débat a ensuite pris la forme de 3 « rounds », chacun ouvert par l’exposé d’un expert de la question de l’expérimentation animale, invités par la commission AGRI : le Dr Ray Greek, médecin, président de Americans for Medical Advancement, a démontré pourquoi les résultats obtenus sur des animaux ne sont pas transposables à l’homme ; Mme Françoise Barré-Sinoussi, lauréate du Prix Nobel, se référant à ses propres travaux, a plaidé en faveur de la poursuite de la recherche animale ; et Mme Emily Mc Ivor, spécialiste de la défense du bien-être animal dans les différentes réglementations européennes, a soutenu l’ICE avec des données scientifiques mais surtout d’un point de vue éthique et sociétal.
Une évaluation globale des résultats obtenus par l’ICE Stop Vivisection pourra être faite dans le mois qui vient, lorsque la réponse officielle de la Commission européenne aura été publiée. D’ores et déjà, suite aux rencontres du 11 mai, les organisateurs de l’ICE ont bon espoir d’un accueil favorable.
L’enregistrement de l’audition publique peut être vu dans son intégralité sur http://www.europarl.europa.eu/news/en/news-room/content/20150507IPR53142/html/AGRI-ENVI-ITRE-PETI-11052015-15.00-18.30
Pour continuer à suivre les informations sur cette ICE : http://stopvivisection.eu
Contact médias
Angela Tandura, responsable de la campagne en France : 06 15 27 05 71