Quatre livres en Europe pour diffuser nos arguments !
En quelques mois, notre conseiller scientifique André Ménache a été invité à écrire un chapitre de livre en trois occasions. En français, en anglais ou en italien, Antidote Europe est LA référence dans le domaine de l’expérimentation animale !
Nous ne sommes pas des débutants en la matière. Dès 2006, paraissait le livre d’Hélène Sarraseca, « Animaux cobayes et victimes humaines » (toujours disponible auprès d’Antidote Europe : https://antidote-europe.eu/public/BondecommandeSite12oct20.pdf), tandis qu’au fil des années André Ménache était sollicité pour écrire un chapitre sur l’expérimentation animale dans des livres traitant principalement de défense animale.
Dans les derniers mois toutefois, la demande a connu une accélération fulgurante ! Pas moins de quatre livres ont été édités dans différents pays européens avec un chapitre signé André Ménache.
En France : « Animal & Santé »
Le 2 septembre 2021, paraissait en librairie l’ouvrage « Animal & Santé », prologue au colloque de même titre organisé les 23 et 24 septembre à l’Université de Brest (voir notre rubrique « Conférences »). Plusieurs tables rondes ont eu lieu, visant à ce que « les regards croisés des intervenants permettront d’approfondir la réflexion sur les évolutions juridiques nécessaires des rapports entre les êtres humains et les êtres vivants doués de sensibilité ». Sous la direction de François-Xavier Roux-Demare, doyen de la Faculté de droit, les intervenants au colloque avaient rédigé les chapitres du livre.
André Ménache a titré sa contribution : « Animaux cobayes et santé humaine« . Elle commence ainsi : « Les animaux sont utilisés à de nombreuses fins scientifiques. Mais l’utilisation d’animaux en tant que modèles prédictifs pour l’espèce humaine est-elle fondée ? Ce chapitre apportera des réponses concrètes en s’appuyant sur deux types de preuves : des données empiriques comparant des essais d’un même médicament sur des animaux et sur l’homme ; et nos connaissances actuelles en matière de fonctionnement du vivant. » Une argumentation que nos adhérents ont déjà eu l’occasion de découvrir mais que vous pourrez retrouver synthétisée dans ce livre, disponible en librairie au tarif de 42 euros.
Pour plus d’informations, voir ici.
Au Royaume-Uni, une vision écologique
Le 1er novembre 2021, paraissait « Climate Crisis and Creation Care: Historical Perspectives, Ecological Integrity and Justice« , un livre édité au Royaume-Uni par la théologienne Christina Nellist. Parti du constat que « le changement climatique est réel et dangereux« , que l’action urgente est nécessaire et que « tout est connecté et interdépendant », l’ouvrage se veut un recueil de points de vue de « spécialistes ayant une expertise dans différentes disciplines, qui écrivent à partir de différents contextes, cultures et religions« .
Alors que la première partie se veut plutôt un rappel historique, la seconde pose la question : « Sommes-nous préparés ? Vivre dans un monde instable« . Le troisième chapitre de cette section a été écrit par André Ménache et s’intitule : « Le modèle d’essais sur des animaux« . Sur douze pages, notre conseiller scientifique rappelle quelques moments-clés de la campagne mondiale contre l’expérimentation animale, développe plusieurs de nos arguments et appelle à un radical changement de paradigme. Il conclut : « Les expériences sur des animaux ne sont plus un « mal nécessaire ». Le défi actuel n’est pas un manque de savoir-faire technologique pour remplacer les essais et la recherche sur des animaux. Il relève plutôt de comment communiquer un message complexe d’une façon qui soit facilement compréhensible par le public et par les responsables politiques. »
Pour les anglophones, davantage d’informations sur ce livre sont disponibles ici.
En Italie, la vraie science
Début mars 2022, paraissait « La vera scienza non usa animali – Good science versus Bad science » (La vraie science n’utilise pas d’animaux – Bonne science contre mauvaise science), édité en italien par Federica Nin et Davide Nicastri. Une trentaine d’auteurs ont rédigé chacun un chapitre de ce recueil d’arguments scientifiques et éthiques contre l’expérimentation animale, ainsi que des commentaires juridiques ou journalistiques sur le sujet. Au total, plus de trois cents pages, dont l’introduction commence par cette phrase : « Saviez-vous qu’il existe des lémuriens qui ingèrent chaque jour une dose de cyanure 12 fois supérieure à celle nécessaire pour tuer un homme, sans en subir aucun dommage ?« .
La première contribution est celle d’André Ménache qui explique pourquoi l’expérimentation animale n’est plus un « mal nécessaire ». Il rend hommage à des chercheurs ayant contribué à forger l’argumentation scientifique démontrant qu’aucune espèce animale n’est le modèle biologique d’une autre. Il relate quelques moments marquants de la lutte contre l’expérimentation animale. Pour lui, deux voies sont ouvertes : susciter un débat parlementaire qui permettrait de changer les lois qui imposent les essais sur des animaux et informer les actionnaires des entreprises qui ont recours à ces essais afin de leur montrer que les méthodes modernes seraient bien plus efficaces et avantageuses.
Suivent des chapitres rédigés, pour certains, par des chercheurs que nos lecteurs connaissent déjà, tels que Gianni Tamino, Costanza Rovida, Susanna Penco, Marco Mamone Capria, Jarrod Bailey ou Tamara Zietek, avec lesquels nous avons eu des entretiens publiés sur notre site.
Aux Pays-Bas, « Mieux vivre avec les animaux »
Le 12 mai 2022 paraissait aux Pays-Bas le livre « Dierzaamheid » (Mieux vivre avec les animaux). Il traite de différents sujets de protection animale mais aussi de la vie émotionnelle des animaux ou de nos liens avec eux. André Ménache a contribué à cet ouvrage par la rédaction d’un chapitre sur l’expérimentation animale. À cet égard, les Pays-Bas ont le potentiel d’être un exemple pour le reste de l’Europe et même le reste du monde. Dès 2016, le Comité national sur la politique d’essais sur des animaux a conclu que, d’ici à 2025, il y aurait des alternatives à l’utilisation d’animaux de laboratoire dans la recherche toxicologique. Cette proposition est clairement plus ambitieuse que l’échéance proposée par les États-Unis et l’Union européenne, qui considèrent 2035 comme plus réaliste.
Ce qui déterminera en grande partie le résultat final, c’est l’opinion publique et la sensibilisation des consommateurs. La preuve : en mai 2021, suite à un recours intenté par ses propres actionnaires, Royal Dutch Shell Plc a été condamnée à réduire plus tôt que prévu ses émissions de gaz à effet de serre. À quand un procès contre l’industrie pharmaceutique pour utilisation abusive d’animaux ? Une fois mieux informés, certains de ces actionnaires pourraient exiger que les tests obsolètes sur animaux soient remplacés par des technologies du 21e siècle déjà disponibles.
Le remplacement de l’expérimentation animale par d’autres méthodes relève bien de la responsabilité de l’industrie pharmaceutique. Cette dernière est la seule partie prenante qui dispose des ressources financières, scientifiques et technologiques pour développer, valider et mettre en œuvre les méthodes de remplacement. Seule manque la motivation pour changer les vieilles habitudes (qui dans ce cas ont 75 ans). Le défi actuel n’est pas un manque de technologie, mais plutôt la communication de ces informations au grand public, aux actionnaires et aux députés.
Si vous lisez le néerlandais, vous trouverez davantage d’informations sur https://pimmartens.com/2022/05/12/nieuw-boek-dierzaamheid/.
Préférez-vous les images ?
Le 16 novembre 2021, le film « L’illusion médicale« , du Canadien Gary Charbonneau, était proposé en accès libre sur internet. Ce documentaire de 55 minutes fait le point sur les arguments scientifiques invalidant le « modèle animal ». Y sont interviewés plus de vingt scientifiques et médecins, dont André Ménache (vers la minute 21 et 28). Sous-titré « les soins de santé en crise », il montre comment la confiance dans les résultats d’expériences sur des animaux nous éloigne de solutions thérapeutiques pour l’être humain.
Ce film a d’abord été réalisé en anglais. Antidote Europe est heureuse d’avoir pu financer le sous-titrage en français, rendant ainsi ce documentaire accessible à un bien plus large public. L’illusion médicale a été présenté au Festival international du film végane en 2020, au cours duquel il a été vu en salle. Le producteur espérait une plus large diffusion dans les cinémas mais la crise sanitaire en a décidé autrement.
Après une longue attente, c’est donc finalement sur internet que ce film peut être vu.
Les anglophones pourront également voir une bande-annonce de 2 minutes et demie, ainsi que l’intégralité du film sur le site du producteur.
Continuons !
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