Dans tous les domaines de la recherche biomédicale et toxicologique humaine, des données animales sont acceptées comme valables alors qu’elles peuvent induire en erreur si on les applique à l’homme. Parmi les conséquences de ces erreurs : effets secondaires de médicaments, perte de temps et d’argent en développement de thérapies inefficaces pour l’homme, etc. Il est temps de cesser de se référer à la recherche animale et d’utiliser les méthodes dites « alternatives » (par les autorités), en fait les méthodes véritablement scientifiques et fiables pour l’homme.
Par Hélène Sarraseca
Si on ne doit plus utiliser des animaux dans les laboratoires, alors comment faire ?
C’est une question qu’on nous pose souvent.
Mais d’abord, pourquoi utilise-t-on des animaux alors que la recherche animale ne fournit pas des données pertinentes ni prédictives pour l’homme ? Pour des raisons pratiques plutôt que scientifiques :
- plus de 70% des animaux utilisés sont des rongeurs ; ils suscitent peu la sympathie du public ; ils sont faciles à loger et à nourrir ; ils se reproduisent vite et ont une courte durée de vie, ce qui peut permettre à un chercheur, au cours de sa carrière, d’en étudier plusieurs générations ; ils se prêtent à des études faites rapidement et permettent ainsi aux chercheurs de multiplier leurs publications, clé de leur avancement ; ils sont fournis par des sociétés commerciales qui les proposent sur catalogue avec toutes les caractéristiques génétiques et physiologiques, spécifiques de chaque « lignée », le chercheur pouvant ainsi choisir l’espèce animale et la lignée lui permettant d’obtenir le résultat qu’il souhaite ; etc.
- en toxicologie, les responsables de la règlementation sont habitués à traiter des dossiers comportant des données animales ; ils n’ont pas de données humaines de référence ;
- les chercheurs qui utilisent des animaux ne connaissent pas forcément les méthodes modernes, lesquelles nécessiteraient de nouveaux investissements (en argent et en temps de formation).
Les animaux sont utilisés dans quatre domaines : enseignement de la biologie et de la médecine ; toxicologie ; recherche appliquée ; recherche fondamentale. La question de leur remplacement par des méthodes capables de fournir des données pertinentes pour l’homme se pose de façon différente selon le domaine concerné. L’adoption de méthodes « alternatives » est un problème à la fois scientifique et juridique.
Quatre domaines :