La 200ème conférence d’Antidote Europe !
Le vendredi 1er décembre 2017, grand événement : André Ménache donnait la deux-centième conférence d’Antidote Europe ! Oui ! Pas moins de 200 conférences données depuis la création de notre association. A quelques très rares exceptions près, toutes données par des scientifiques. Notre public : parlementaires, médecins, chercheurs, étudiants, lycéens, collégiens, militants et, bien sûr, le grand public. A marquer d’une pierre blanche, ce vendredi 1er décembre 2017 aura vu l’un de nos principaux accomplissements : expliquer en termes simples un problème scientifique et réglementaire complexe et débattre d’égal à égal avec d’autres scientifiques.

En débattre à la radio
Antidote Europe est devenue la référence dès qu’il s’agit de débattre entre scientifiques sur la pertinence de l’expérimentation animale. Que ce soit en public n’est pas pour nous déplaire, au contraire !
Le 12 août 2025, l’émission radiophonique « Le débat de midi » diffusée en direct sur France Inter avait pour titre : « Peut-on se passer des expérimentations animales ? ». Pendant près de trois quarts d’heure, quatre intervenants en ont débattu sous la direction de la journaliste Saskia De Ville, que nous remercions pour son invitation. Le Dr Roland Cash, médecin et président de l’association Transcience, André Ménache, vétérinaire et conseiller scientifique d’Antidote Europe, ainsi que Virginie Mouseler, fondatrice de l’association Beagles of Burgundy, étaient présents dans le studio. Ivan Balansard, vétérinaire au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et président du Gircor (une association qui défend l’expérimentation animale), intervenait par liaison téléphonique.
Les animaux souffrent-ils ?
Roland Cash et André Ménache ont donné des chiffres sur l’utilisation d’animaux (la France est au premier rang des pays européens selon les statistiques officielles), ont contesté la fiabilité pour l’être humain des résultats obtenus sur des animaux, ont parlé de la souffrance des animaux et ont critiqué le fonctionnement des comités d’éthique. La Directrice européenne 2010/63/UE a instauré un cadre pour éviter les souffrances les plus excessives, définissant quatre catégories : sévère, modérée, légère et sans réveil. Le Dr Cash a souligné le fait que la France avait le nombre le plus élevé d’utilisation d’animaux pour des procédures de catégorie « sévère », soit 240.000 animaux en 2022. Par comparaison, le chiffre pour l’Allemagne est de 58.000. Le Dr Cash a cité comme exemple de procédure sévère la méthode dite « ascites » pour prélever des anticorps chez les souris. La France est le dernier pays d’Europe à utiliser cette méthode à grande échelle, soit plusieurs dizaines de milliers d’animaux par an.
André Ménache a cité des actions en justice entreprises par Antidote Europe à l’encontre du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR ; pour en connaître les détails, rendez-vous sur https://antidote-europe.eu/action-lobbying/ dont, justement, une action pour que l’utilisation de souris pour produire des anticorps par la méthode des ascites ne soit plus autorisée.
Virginie Mouseler a présenté les succès de son association qui a réussi à placer plus de 500 chiens recueillis après avoir été utilisés dans des laboratoires. Un travail difficile car, bien que les chiens soient apparemment en bonne santé physique, ils sont très perturbés dans leurs comportements.
L’expérimentation animale est-elle fiable pour l’homme ?
Saskia De Ville a interrogé Ivan Balansard au sujet d’une étude publiée en 2024 intitulée « L’analyse de la transposition de données de l’animal à l’homme montre que seulement 5 % des interventions thérapeutiques testées sur des animaux obtiennent l’approbation réglementaire pour des applications humaines ». Ivan Balansard a mis en avant d’autres résultats de cette étude, notamment le taux de concordance des résultats positifs entre essais sur des animaux et sur l’être humain (86 %).
Or, ce taux de concordance n’est pas une preuve de fiabilité des essais sur des animaux puisqu’il faudrait tenir compte également de la concordance (ou pas ?) des essais négatifs. L’utilisation du terme « concordance » peut renvoyer à une étude publiée par le chercheur Harry Olson en 2000 sur les preuves de « l’utilité prédictive prétendue » des modèles animaux lors des études de toxicité chez l’homme. Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le paragraphe intitulé « La célèbre étude Olson » sur https://antidote-europe.eu/modeles-animaux-ont-ils-valeur-predictive/.
Juste après les essais sur des animaux, l’industrie pharmaceutique procède à des essais sur des personnes saines, ce qui pourrait être évité si on utilisait des méthodes fiables comme les organes-sur-puce. Le foie-sur-puce, en particulier, a déjà fait ses preuves scientifiques et son utilisation réglementaire a fait l’objet d’une question écrite au gouvernement posée par le sénateur Arnaud Bazin, que nous remercions https://www.senat.fr/questions/base/2025/qSEQ250203527.html
Pour écouter l’émission, rendez-vous sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-du-mardi-12-aout-2025-8976358
Le 26 septembre 2025,
André Ménache présentait une visioconférence d’une durée de quarante-cinq minutes sur l’expérimentation animale à une classe du lycée Monmouth Comprehensive School, au Pays de Galles. Le sujet principal était l’utilisation d’animaux pour des études de psychologie. À l’instar de Jane Goodall, des éthologues authentiques étudient le comportement des animaux (les chimpanzés pour Jane Goodall) dans leur milieu naturel mais d’autres chercheurs étudient des animaux captifs dont le comportement est forcément affecté par cette condition. Ont également été abordées les recherches de privation maternelle ou d’isolation sociale pour étudier le comportement lié au désespoir chez le singe, de chocs électriques pour induire un état de « dépression » ou le test de la nage forcée imposé à des rongeurs, de plus en plus décrié pour évaluer l’efficacité des antidépresseurs. La conférence a été enregistrée pour l’association britannique Animal Aid en tant qu’outil pédagogique pour la formation de militants qui présentent des conférences dans les collèges et lycées.
Le 24 septembre 2025,
André Ménache publiait sur son blog hébergé par Mediapart une tribune intitulée : « Devons-nous à l’expérimentation animale plusieurs prix Nobel ? ». Il réagit à une affirmation faite fréquemment par les défenseurs de l’expérimentation animale qui prétendent que pratiquement toutes les découvertes ayant été récompensées par le prix Nobel de physiologie ou médecine auraient été faites grâce à l’expérimentation animale. Des faits historiques éclairent les véritables processus de découvertes scientifiques et médicales majeures. Si des expériences sur des animaux ont pu avoir lieu au cours de ces processus, cela ne signifie pas qu’elles aient joué un rôle déterminant ni que la découverte n’aurait pas pu avoir lieu sans elles. Vous pourrez lire en intégralité cette tribune sur https://blogs.mediapart.fr/andre-menache/blog/240925/devons-nous-lexperimentation-animale-plusieurs-prix-nobel-0
Le 12 août 2025,
l’émission radiophonique « Le débat de midi » diffusée en direct sur France Inter avait pour titre : « Peut-on se passer des expérimentations animales ? ». Pendant près de trois quarts d’heure, quatre intervenants en ont débattu sous la direction de la journaliste Saskia De Ville, que nous remercions vivement pour son invitation. Le Dr Roland Cash, médecin et président de l’association Transcience, André Ménache, vétérinaire et conseiller scientifique d’Antidote Europe, ainsi que Virginie Mouseler, fondatrice de l’association Beagles of Burgundy, étaient présents dans le studio. Ivan Balansard, vétérinaire au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et président du Gircor (une association qui défend l’expérimentation animale), intervenait par liaison téléphonique. Roland Cash (avec qui nous travaillons régulièrement) et André Ménache ont donné des chiffres sur l’utilisation d’animaux (la France est au premier rang des pays européens), ont contesté la fiabilité pour l’être humain des résultats obtenus sur des animaux, ont parlé de la souffrance des animaux et ont critiqué le fonctionnement des comités d’éthique.
André Ménache a également cité les actions en justice entreprises par Antidote Europe à l’encontre du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR). Virginie Mouseler a présenté les succès de son association qui a réussi à placer plus de 500 chiens recueillis après avoir été utilisés dans des laboratoires. Saskia De Ville a interrogé Ivan Balansard au sujet d’une étude publiée en 2024 intitulée « L’analyse de la transposition de données de l’animal à l’homme montre que seulement 5 % des interventions thérapeutiques testées sur des animaux obtiennent l’approbation réglementaire pour des applications humaines ». Ivan Balansard a mis en avant d’autres résultats de cette étude, notamment le taux de concordance des résultats positifs entre essais sur des animaux et sur l’être humain (86 %). Nous faisons remarquer que ce taux de concordance n’est pas une preuve de fiabilité des essais sur des animaux puisqu’il faudrait tenir compte également de la concordance (ou pas ?) des essais négatifs.
L’émission est accessible sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-du-mardi-12-aout-2025-8976358
Le 6 août 2025, Le Monde publiait un article intitulé « L’atout des mini lémuriens pour devenir cobayes ». Il rend compte d’une étude de gènes et de cellules de microcèbes mignons (une espèce de primates originaire de Madagascar) publiée dans l’hebdomadaire scientifique Nature fin juillet. Les chercheurs ont identifié « plus de 500 gènes humains qui ne se retrouvent pas chez la souris mais sont bien présents chez le microcèbe mignon ». L’idée serait d’utiliser ces lémuriens dans l’espoir de mieux comprendre le fonctionnement du corps humain, c’est-à-dire d’en faire de nouveaux modèles animaux. Nous avons été heureux de découvrir, parmi les commentaires publiés sur internet, de nombreuses critiques. Un auteur, en particulier, semble avoir bien intégré les arguments d’Antidote Europe : « la quasi totalité des candidats-médicaments sont soumis à des tests sur animaux avant les essais cliniques chez l’homme et sur 10 molécules positives sur animaux, plus de 90 % échouent dans les essais cliniques humains, ce qui peut être dû à des différences biologiques fondamentales entre animal et homme, à des toxicités imprévues, à des défauts d’absorption chez l’homme, à la distance évolutive entre l’animal utilisé et l’homme », écrit-il. L’article, en effet, parle des « similitudes » entre animaux cobayes et humains, mais n’évoque pas les différences, pourtant bien réelles et nombreuses.
André Ménache, directeur scientifique d’Antidote Europe a publié le commentaire suivant : « En tant que vétérinaire, cet article me choque. En tant que Homo sapiens (du latin, être humain sage), ce genre d’études fait honte à l’espèce humaine et ne reflète pas les technologies du 21ème siècle pour remplacer les tests sur les animaux ».
Article et commentaires sont disponibles pour les abonnés sur https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/08/06/l-atout-des-mini-lemuriens-pour-devenir-des-cobayes_6627144_1650684.html
Voir toutes les conférences d’Antidote Europe depuis sa création :
