La 200ème conférence d’Antidote Europe !
Le vendredi 1er décembre 2017, grand événement : André Ménache donnait la deux-centième conférence d’Antidote Europe ! Oui ! Pas moins de 200 conférences données depuis la création de notre association. A quelques très rares exceptions près, toutes données par des scientifiques. Notre public : parlementaires, médecins, chercheurs, étudiants, lycéens, collégiens, militants et, bien sûr, le grand public. A marquer d’une pierre blanche, ce vendredi 1er décembre 2017 aura vu l’un de nos principaux accomplissements : expliquer en termes simples un problème scientifique et réglementaire complexe et débattre d’égal à égal avec d’autres scientifiques.

Comme vous l’aurez vu dans notre rubrique « Conférences » (https://antidote-europe.eu/conferences/), des étudiants universitaires nous ont maintes fois contactés pour que nous donnions une conférence dans leurs établissements. Eux-mêmes organisent ces événements en accord avec les responsables de leurs facultés et nous sommes toujours heureux de répondre à leurs attentes, en général en présence de leurs professeurs.
Nous sommes aussi sollicités par des étudiants qui nous demandent des informations en vue de réaliser une enquête, une présentation, un mémoire, etc. En ce début mai 2025, trois occasions nous ont été offertes de contribuer à ces travaux universitaires.
Enquête sur la vie des animaux en laboratoire
Le 5 mai, un étudiant en deuxième année de Licence Sciences de la Vie et de la Terre à l’Université Catholique de l’Ouest nous contactait par courrier électronique pour se renseigner sur les conditions physiques et psychologiques dans lesquelles les animaux sont utilisés à des fins scientifiques. En réponse à ses questions, nous avons signalé que la réglementation permet des expériences au cours desquelles la souffrance est qualifiée de « sévère » et qui se terminent le plus souvent par la mort ou l’euthanasie de l’animal et que celles qualifiées de « légère » incluent le gavage des animaux (des chiens, par exemple, lors d’essais de médicaments), une procédure à laquelle ne se soumettraient certainement pas les responsables de ce barème…
Concernant les conditions psychologiques, on observe des comportements stéréotypés, surtout chez le chien, notamment le Beagle, l’une des races les plus utilisées, qui est un chien de chasse ayant besoin de parcourir plusieurs kilomètres par jour. Or, les chiens destinés aux laboratoires sont parqués dans un enclos de 3 à 5 mètres carrés. Les lapins, eux, en tant qu’animaux pouvant être chassés à l’état sauvage, dissimulent la souffrance pour ne pas attirer l’attention d’éventuels prédateurs. En laboratoire, filmés en l’absence de chercheurs, ils ont des comportements exprimant la souffrance, comportements qu’ils modifient dès qu’une personne entre dans la pièce.
Des cosmétiques sans essais sur des animaux ?
Le 6 mai, une étudiante en troisième année d’études en communication à la Haute École Louvain, en Belgique, organisait une visioconférence avec la présidente de l’association belge Suppression des expériences sur des animaux (S.E.A. avec laquelle nous sommes en contact depuis la création d’Antidote Europe), une personne qui lançait son entreprise de produits cosmétiques non testés sur des animaux, ainsi qu’avec André Ménache, conseiller scientifique d’Antidote Europe.
Nous avons abordé le problème du règlement REACH adopté en décembre 2006 pour encadrer l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques dans l’Union européenne. Nous connaissons bien ce règlement pour avoir été plusieurs fois à Bruxelles pour tenter de faire adopter la toxicogénomique parmi les méthodes d’essai (voir notre rubrique « Actions de lobbying » https://antidote-europe.eu/action-lobbying/). Bien que des méthodes substitutives des essais sur des animaux soient encouragées, ces derniers continuent à se faire dans certains cas.
Un autre règlement européen, adopté en 2009 (Règlement 1223/2009) interdit les essais de produits cosmétiques sur des animaux. Toutefois, certains produits cosmétiques peuvent contenir des ingrédients utilisés aussi dans d’autres catégories de produits et, de ce fait, étant conformes au règlement REACH. Pour davantage de précisions, nous avons suggéré aux participants à cette visioconférence de voir, sur notre site, la page https://antidote-europe.eu/retablir-faits-essais-cosmetiques/.
Nous avons également suggéré à la personne qui crée son entreprise de contacter NETRI, la première usine française d’organes-sur-puce (https://netri.com/netri-inaugure-la-premiere-usine-francaise-dorganes-sur-puce-et-annonce-une-levee-de-fond-de-5-m/). Ces dispositifs miniaturisés permettent d’évaluer la toxicité des substances chimiques sur des cellules humaines.
Enquête sur l’expérimentation animale
Le 13 mai, nous étions invités à la soutenance orale d’une enquête sur l’expérimentation animale réalisée par trois étudiantes de l’Université Paris Cité suivant un enseignement à la fois en sciences de la vie et en sciences sociales. Elles ont interviewé plusieurs chercheurs dont certains pratiquent l’expérimentation animale, ainsi que des représentants associatifs dont, pour Antidote Europe, André Ménache.
Leur présentation a duré vingt-cinq minutes et a été suivie d’une discussion avec le public d’environ une demie heure. Leur professeur était présent par visioconférence. L’enquête a surtout porté sur l’utilisation de souris, d’une part parce que ce sont les animaux utilisés en plus grand nombre et d’autre part pour éviter des réactions émotionnelles fortes comme l’évocation d’expériences sur des singes aurait pu en susciter. Certains chercheurs ont reconnu que les expériences pratiquées sur des animaux pouvaient être douloureuses et qu’ils n’y étaient pas insensibles mais il a peu été question des méthodes pouvant éviter d’avoir recours à l’expérimentation animale.
Nos plus chaleureuses félicitations à tous ces étudiants qui choisissent d’explorer le sujet de l’expérimentation animale ! Nous serons toujours heureux de répondre à leurs questions : qu’on se le dise !
Comme tous les ans, le 24 avril a été consacré aux animaux dans les laboratoires. Antidote Europe a été sollicitée pour participer à deux actions centrées sur l’utilisation de singes. Ces événements ont eu lieu non le 24 avril, qui tombait un jeudi, mais le samedi 26 avril de façon à toucher un public plus nombreux.
Angela Tandura à Paris
Angela Tandura, trésorière et responsable de l’antenne francilienne d’Antidote Europe, était place Edmond Michelet, près du Centre Pompidou, à Paris, de 14h30 à 16h, sur invitation de l’association One Voice.
L’événement avait pour titre « One Voice Paris IDF – Je suis la voix des animaux » et dénonçait le projet de construction d’un centre national de primatologie sur l’actuel site de la station de primatologie du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), à Rousset, près de Marseille. Tandis que les militants invoquent la nécessité de réduire l’expérimentation animale, le CNRS affirme que l’utilisation de primates serait toujours nécessaire dans certains domaines de recherche en attendant des alternatives.
Près de quatre-vingt militants étaient mobilisés pour animer des scènes mimant des expériences, témoigner sur l’efficacité des méthodes alternatives, tenir des panneaux, distribuer des tracts, collecter des signatures sur des pétitions et répondre aux questions du public. Angela Tandura a lu un texte que nous reproduisons ici en italique.
Cette année nous nous focalisons sur les primates utilisés à des fins scientifiques en France et dans le monde entier.
Si les grands singes tels les chimpanzés ne sont plus utilisés pour la recherche scientifique ou pour tester des médicaments ou vaccins, ce sont malheureusement les singes macaques qui sont toujours utilisés. Ces singes sont actuellement en voie de disparition dans la nature à cause de la demande insatiable des chercheurs.
Petit rappel historique. L’Inde a exporté des macaques vers l’Amérique du Nord et l’Europe au 20e siècle. Les exportations ont commencé à chuter de 50.000 à 30.000 singes par an en 1975, puis de 30.000 à 12.000 par an jusqu’à l’interdiction en 1978. Aujourd’hui, l’île Maurice et quelques pays asiatiques sont devenus les principaux fournisseurs et des milliers de singes sont envoyés chaque année vers les laboratoires européens.
Malgré l’existence d’élevages de macaques en captivité, on continue à les capturer dans la nature pour éviter la consanguinité dans les élevages.
Même si le grand public n’est pas au courant de ces faits, il est évident que la société civile accepte de moins en moins l’utilisation des primates dans la recherche scientifique, principalement pour des raisons éthiques.
L’opinion publique pèse de plus en plus sur les gouvernements et sur les chercheurs, prêts à faire tout et n’importe quoi pour maintenir des singes dans les laboratoires au lieu de les laisser vivre en paix dans la nature.
Récemment, l’Union européenne avec d’autres partenaires, a investi 17 millions d’euros pour étudier la possibilité de remplacer l’utilisation des singes par des mini-porcs dans le cadre des tests des médicaments à usage humain. Vous avez bien entendu : des mini-porcs à la place des singes pour tester nos médicaments ! Antidote Europe a protesté auprès des institutions concernées contre le fait d’allouer 17 millions d’euros à ce projet au lieu d’investir cet argent dans la mise en œuvre de méthodes sans animaux disponibles et ayant déjà fait leurs preuves sur le plan scientifique, telles les organes sur puce.
Nous devons tous unir nos forces pour exiger une mission d’information parlementaire au sujet de l’expérimentation animale et contre le financement de projets bidons, surtout quand il s’agit d’argent public qui ne va pas aux méthodes de remplacement. Ces dernières étant plus fiables, leur adoption par les réglementations en vigueur profiterait non seulement aux animaux mais aussi à la santé humaine.
S’il vous plaît, sollicitez votre député de circonscription pour lancer ou soutenir une mission d’information sur l’expérimentation animale, au nom des singes, des chiens, des lapins, des rongeurs, des oiseaux, des poissons, des porcs, des moutons, et de tous les animaux utilisés par millions dans les laboratoires français.
André Ménache à Lyon
André Ménache, responsable de notre comité scientifique permanent, était au centre de Lyon, place Saint-Nizier, de 14 à 17h sur invitation de One Voice et du Parti Animaliste, que nous remercions vivement. Là aussi, des militants déguisés en animaux ou en techniciens de laboratoire ont mimé une expérience. D’autres ont tenu des pancartes affichant des messages et des photos de laboratoires bien réels, tandis que d’autres encore tenaient un stand proposant de la documentation et des pétitions à signer.
André Ménache a plusieurs fois pris la parole, au micro, pour donner des précisions sur l’utilisation des singes dans les laboratoires. Il a aussi répondu aux questions du public, notamment de trois étudiantes en virologie.
Davantage de singes ?
Un mois plus tôt, le sénateur Guy Benarroche avait posé une question écrite au gouvernement au sujet du projet de construction d’un centre national de primatologie à Rousset. Vous pourrez la lire sur https://www.senat.fr/questions/base/2025/qSEQ250303973.html
Parmi les points marquants, soulignons que le projet pourrait durer 58 mois et coûterait plus de 30 millions d’euros hors taxes. L’objectif serait d’atteindre un effectif de 1.740 primates, “afin de satisfaire 40 % de la demande de la recherche académique”.
“L’octroi d’un tel montant – sur fonds publics – (…) nous semble totalement non pertinent. (…) N’aurait-il pas été plus judicieux de soutenir davantage des méthodes innovantes, non-animales (organes sur puce, organoïdes, jumeaux numériques, etc.) qui représentent de réelles voies d’avenir ?” demande le sénateur.
“En 2022, la France a utilisé 563 primates à des fins de recherche fondamentale et appliquée. L’objectif de 40 % (fixé par le CNRS) serait donc largement atteint avec une « production » de 225 primates par an. D’autant plus qu’en vertu de la réglementation et au regard des possibilités offertes par les méthodes non-animales, une réduction notable devrait se produire dans les prochaines années.” Guy Benarroche “demande si le ministère envisage un accroissement du nombre de primates utilisés pour la recherche académique dans les années à venir, alors que la France est déjà le plus grand « consommateur » de l’Union européenne (quatre fois plus que l’Allemagne), ce qui irait à l’encontre des dispositions de la directive européenne 2010/63/UE.”
Nous serons attentifs à la réponse du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, avec lequel nous sommes par ailleurs en contact au sujet de plusieurs dossiers (tous les détails sur notre site à la rubrique “Actions de lobbying” : https://antidote-europe.eu/action-lobbying/).
Plus de cinquante médecins, chercheurs, professeurs, avocats, parlementaires et autres personnes de diverses professions ont signé une tribune pour marquer leur opposition à ce projet. André Ménache est sur la liste, disponible sur https://transcience.fr/signataires-de-la-tribune La tribune a été publiée sur le site du quotidien Le Monde le 20 mai 2025 : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/05/20/la-construction-par-le-cnrs-d-un-centre-national-d-elevage-de-primates-releve-d-une-vision-court-termiste-de-la-recherche-biomedicale_6607365_1650684.html Davantage de précisions dans notre rubrique « Dans les médias » : https://antidote-europe.eu/dans-les-media/
Le 10 avril 2025, l’agence étasunienne en charge de la sécurité des médicaments (FDA) diffusait un communiqué de presse (1) qui marque un tournant historique dans la façon dont les anticorps monoclonaux thérapeutiques et autres médicaments devront être évalués. Les essais sur des animaux prévalent mais le nouvel objectif est de les remplacer par des méthodes « plus efficaces, pertinentes pour l’être humain ». Ces méthodes incluent des « modèles informatiques de toxicité basés sur l’intelligence artificielle et des essais sur des lignées cellulaires et des organoïdes ».
Alors qu’Antidote Europe demande l’implémentation d’une telle approche depuis sa création en 2004, mettant en évidence ses avantages, la FDA reconnaît enfin qu’avec ces méthodes, « nous pouvons apporter aux patients, de façon plus rapide et plus fiable, des traitements plus sûrs, tout en réduisant les coûts de recherche et développement ainsi que le prix des médicaments ». Voilà qui a le mérite d’être clair.
De la parole aux actes
Il n’y a pas de baguette magique pour faire appliquer une annonce officielle du jour au lendemain. Les fabricants ont l’habitude de leurs protocoles sur des animaux. Les experts, au sein d’agences comme la FDA, en charge de l’évaluation des dossiers de demande d’autorisation de mise sur le marché ont également leurs repères basés sur des décennies d’examen d’essais sur des animaux. Pourtant, si la volonté de changer de paradigme est ferme, le processus pourrait se dérouler rapidement. Dans l’année qui vient, un « programme pilote » pourrait être lancé. Il autoriserait certains développeurs d’anticorps monoclonaux à utiliser une stratégie d’essais qui ne seraient pas basés sur l’expérimentation animale, sous la supervision étroite de la FDA.
Prenant en compte les avancées technologiques récentes, la FDA se veut le « leader global de la science de réglementation moderne, créant de nouveaux standards pour l’industrie et encourageant l’adoption de méthodes d’essais innovantes et humaines ».
La loi en vigueur
Alors que le communiqué de presse de la FDA se focalise sur les essais de toxicité et d’efficacité des anticorps monoclonaux thérapeutiques, les États-Unis ont déjà adopté une loi qui permet à l’industrie pharmaceutique de ne pas procéder aux essais sur des animaux avant de commencer les essais de nouveaux médicaments, quels qu’ils soient, sur l’être humain.
Nous vous en avons parlé dans Agissons ! de mars 2023 et de septembre 2024 car cela s’est fait en deux étapes. Le « FDA Modernization Act 2.0 », adopté fin décembre 2022, n’interdit pas les essais sur des animaux mais permet de ne pas les faire. Par le « FDA Modernization Act 3.0 » présenté à la Chambre des Représentants en février 2024, la FDA devrait publier des rapports annuels sur le nombre de demandes reçues et les types de méthodes approuvées. Cette loi a franchi une étape supplémentaire en étant approuvée par le Sénat étasunien en décembre 2024. Elle demande à la FDA de « mettre à jour ses réglementations dans les six mois suivant l’adoption de la loi » (2).
Et maintenant ?
Il resterait à étendre le « programme pilote » à des médicaments autres que les anticorps monoclonaux et à harmoniser les réglementations de la FDA. L’exemple sera-t-il suivi en Europe ? Notre continent pourra être à la traîne pendant quelque temps mais les fabricants du monde entier devront bien s’aligner sur les exigences étasuniennes s’ils veulent rester dans la course.
Nous surveillons de près !
1. https://www.fda.gov/news-events/press-announcements/fda-announces-plan-phase-out-animal-testing-requirement-monoclonal-antibodies-and-other-drugs
2. https://www.schmitt.senate.gov/media/press-releases/senator-schmitts-fda-modernization-act-3-0-passes-the-senate/
– Le 26 juin 2025,
le Tribunal administratif de Paris a donné raison à l’association Transcience face au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) au sujet d’agréments de comités d’éthique chargés d’évaluer des projets d’expériences sur des animaux. Le Tribunal précise : « Les projets scientifiques d’expérimentation animale doivent être autorisés par le ministre chargé de la recherche après avoir fait l’objet d’une évaluation favorable par des comités d’éthique agréés par ce même ministre. Sur recours de l’association Transciences, dix-huit agréments accordés à de tels comités entre les 31 janvier et 15 mars 2022 sont annulés par les jugements du 26 juin 2025. Le tribunal a en effet relevé que les dossiers présentés par ces comités en vue de leur agrément comportaient des lacunes ainsi que des pièces disparates voire obsolètes, qui n’avaient pu permettre à la ministre de vérifier le respect des conditions d’agrément prévues par les textes. » (https://paris.tribunal-administratif.fr/decisions-de-justice/dernieres-decisions/comites-d-ethique-en-experimentation-animale)
C’est une nouvelle victoire après celle du 8 février 2024 où le Tribunal administratif de Paris annulait dix autorisations de projets de recherche à la suite d’un recours contentieux de Transcience (https://transcience.fr/le-tribunal-administratif-de-paris-annule-10-autorisations-de-projets-de-recherche-a-la-suite-dun-recours-contentieux-de-transcience/).
Antidote Europe félicite Transcience (https://transcience.fr) avec laquelle nous sommes en contact pour d’autres actions comme la tribune publiée dans Le Monde le 21 mai 2025 que nous avons co-signée (voir notre rubrique Dans les médias). Ces victoires nous encouragent alors que notre association est dans l’attente d’une date pour une audience qui doit se tenir au Tribunal administratif de Paris, également face au MESR, au sujet de l’utilisation de souris pour la production d’anticorps monoclonaux alors qu’il existe des méthodes n’impliquant pas l’utilisation d’animaux (voir nos notes précédentes dans cette même rubrique).
– Le 16 juin 2025,
nous recevions une réponse de l’Agence européenne des médicaments (EMA), à laquelle nous avions écrit le 27 mai. Nous souhaitions savoir si les essais sur l’être humain de candidats-médicaments qui se terminent prématurément en raison d’effets secondaires trop néfastes ou de manque d’efficacité doivent obligatoirement être enregistrés. Cette question fait suite à une demande similaire que nous avions faite à l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) d’où il ressortait, après un recours de notre avocat auprès de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), qu’il n’existerait pas de registre sur les essais cliniques ayant échoué en France. Or, l’EMA nous répond que le commanditaire d’un essai clinique auquel il a été mis fin suite à des problèmes de toxicité ou de manque d’efficacité est tenu d’en informer les autorités nationales compétentes. La procédure est-elle bien suivie ? Les décisions d’approuver la commercialisation d’un nouveau médicament tient-elle bien compte de tous les résultats disponibles sur cette molécule ? Nous continuons à mener l’enquête !
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