La 200ème conférence d’Antidote Europe !
Le vendredi 1er décembre 2017, grand événement : André Ménache donnait la deux-centième conférence d’Antidote Europe ! Oui ! Pas moins de 200 conférences données depuis la création de notre association. A quelques très rares exceptions près, toutes données par des scientifiques. Notre public : parlementaires, médecins, chercheurs, étudiants, lycéens, collégiens, militants et, bien sûr, le grand public. A marquer d’une pierre blanche, ce vendredi 1er décembre 2017 aura vu l’un de nos principaux accomplissements : expliquer en termes simples un problème scientifique et réglementaire complexe et débattre d’égal à égal avec d’autres scientifiques.
Cet été, la Commission européenne (CE) répondait au courrier envoyé par l’un de nos avocats au sujet du glyphosate, principe actif de produits vendus comme herbicides. Le 24 janvier, Antidote Europe s’était jointe à une action initiée par plusieurs associations et eurodéputés pour protester contre la réautorisation du glyphosate pour dix ans. L’action consistait en une « demande de réexamen interne » sur cette réautorisation. La CE rejette cette demande au motif qu’il n’y aurait pas atteinte au principe de précaution ni à d’autres dispositions légales. Le point positif est que la CE considère Antidote Europe comme une association recevable, ce qui nous permet d’envisager des recours, bien sûr en concertation avec les autres associations. Nous disposons d’un délai de deux mois, soit jusqu’à fin août.
Le 14 septembre 2024,
André Ménache donnait une conférence à la médiathèque de Fontenay-aux-Roses (92). Le thème en était : « Le consentement du patient est-il plus éclairé qu’en 1947 ? ». Il faisait référence au consentement demandé aux personnes qui se prêtent aux essais de médicaments. En particulier, des volontaires sains sont sollicités pour les essais dits de « phase 1 » avant lesquels des essais ont été faits sur des animaux. Sachant que les tests sur souris, rats, chiens ou même singes ne permettent pas de prédire tous les effets qui se produiront sur l’être humain, sur quoi peut reposer le consentement « éclairé » des volontaires ? Grâce à des contacts fournis par une militante, nous avons eu l’opportunité de donner cette conférence qui était annoncée sur le site de la médiathèque ainsi que sur celui de la mairie de Fontenay-aux-Roses. La directrice de la médiathèque, qui a tenu à assister à cet événement, nous a chaleureusement remerciés et les questions du public ont montré tout l’intérêt que ce sujet avait suscité. Rendez-vous a été pris pour une autre conférence à cette médiathèque le 2 novembre, cette fois au sujet des méthodes modernes disponibles pour remplacer les essais sur des animaux.
Le 26 août 2024,
le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) répondait à notre courrier demandant le détail de l’utilisation de lapins pour des essais requis par la réglementation. Les dernières statistiques disponibles portent sur l’année 2022. Des lapins sont utilisés pour des productions de routine, pour des contrôles qualité ou pour d’autres essais de toxicologie. Plus de 7.000 lapins sont utilisés pour déterminer si une substance provoque de la fièvre (essais de « pyrogénicité ») alors qu’il existe une méthode validée utilisant des cellules humaines à cette fin. La principale utilisation des plus de 150.000 lapins utilisés pour des « productions de routine » correspond à la production d’anticorps polyclonaux. Nous avons contacté un professeur de biologie ayant récemment donné une conférence au sujet de la production d’anticorps par des méthodes sans recours à l’expérimentation animale et nous continuons à travailler avec notre avocat pour étudier la meilleure façon d’interroger à nouveau le MESR afin de recueillir davantage de précisions.
Le 6 août 2024,
André Ménache publiait sur son blog hébergé par Mediapart une tribune intitulée : « Le défi pour les tribunaux de saisir la complexité de la biologie ». Il commente le rejet par un juge australien d’un recours contre le glyphosate au motif que les preuves des effets cancérigènes de ce désherbant seraient insuffisantes. Or, nombre des preuves présentées reposent sur l’expérimentation animale. Le juge considère-t-il que ce qui est observé sur une espèce animale est vrai pour les autres et pour l’être humain ? Nous proposons que les méthodes basées sur du matériel humain (cellules, organes-sur-puce, etc.) soient utilisées pour réévaluer les substances autorisées suite à des essais sur des animaux. Des études épidémiologiques sur les personnes exposées seraient les bienvenues, ainsi que la mise en place d’une « phytovigilance », à l’instar de la pharmacovigilance qui permet d’enregistrer les effets secondaires des médicaments. Vous pourrez lire en intégralité cette tribune sur https://blogs.mediapart.fr/andre-menache/blog/060824/le-defi-pour-les-tribunaux-de-saisir-la-complexite-de-la-biologie
Le 31 juillet 2024,
notre avocat saisissait la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) pour obtenir des informations sur les autorisations détenues par un laboratoire situé au sein du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Fontenay-aux-Roses (92). Cette démarche fait suite à notre courrier du 7 juin à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) dont nous n’avons reçu aucune réponse
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